Brahim Chnina, le père de la collégienne à l'origine du mensonge qui a conduit au drame de Samuel Paty, a été condamné vendredi par la cour d'assises spéciale de Paris à une peine de 13 ans de réclusion criminelle pour association de malfaiteurs terroriste. Selon son avocat, Me Franck Berton, Chnina a décidé de faire appel de cette décision, une information confirmée par le parquet national antiterroriste (Pnat) le 26 décembre.

La condamnation de Chnina a été surprise par rapport aux réquisitions du parquet, qui avait proposé 10 ans de prison. Il a été reconnu coupable d’avoir collaboré avec le militant islamiste Abdelhakim Sefrioui pour orchestrer une campagne de cyberharcèlement contre le professeur, contribuant ainsi à provoquer un climat de haine autour de lui.

Me Berton a affirmé après la condamnation : "Cet homme a toujours affirmé qu'il n'était pas un terroriste. Jamais il n'aurait pu imaginer que ses paroles, diffusées sur les réseaux sociaux, pourraient entraîner l'exécution d'un professeur."

Ce procès soulève des questions majeures sur la responsabilité des discours dans le climat actuel en France et la banalisation des actes de violence au nom de convictions extrémistes. Le débat autour de la liberté d'expression, des limites de cette liberté, et du devoir de responsabilité sera probablement réexaminé à la lumière de cette affaire tragique qui a marqué la nation française et résonne au-delà de ses frontières.