Privée de nourriture, de soins, violentée, humiliée : l'horreur de l'affaire Amandine qui a conduit à la mort d'une adolescente de 13 ans dans l'Hérault
2025-01-19
Auteur: Emma
Le 6 août 2020, une intervention des gendarmes à Pésénas a marqué le début d'une enquête tragique. À Montblanc, un médecin a été appelé pour examiner une adolescente de 13 ans, Amandine, qui venait de succomber à un arrêt cardiaque. Sa malnutrition sévère et les traces de violences sur son corps ont immédiatement alerté les autorités, révélant une réalité effroyable.
L'histoire sordide a été révélée au fil des enquêteurs : Amandine, victime d'une mère, Sandrine Pissarra, et de son compagnon, Jean-Michel Cros, qui ont été arrêtés et incarcérés après leur mise en examen. Ils doivent aujourd'hui faire face à des accusations de torture, de barbarie et de privation de soins. La négligence extrême qui a conduit à la mort d’Amandine avait été en train de se développer pendant des mois, faite de violences physiques et psychologiques, d'humiliations constantes, et surtout, d'une privation de nourriture qui a été son quotidien tragique.
À l’époque de sa mort, Amandine pesait seulement 28 kg pour 1,55 m. Alceste au témoignage de sa mère, cette dernière affirmait qu’elle ne s'était rendue compte de la dégradation de l'état de santé de sa fille qu'une semaine avant sa mort. Une affirmation démentie par les témoignages d'éducateurs et de camarades de classe qui louaient l'esprit joyeux et la beauté rayonnante d'Amandine. En réalité, ses derniers mois avaient été marqués par de graves négligences médicales et sociales, un constat accablant sur lequel le médecin traitant n'a pas levé le petit doigt.
Les conclusions du légiste sont accablantes : Amandine était non seulement victime de malnutrition, mais également d'un état pathologique sévère qui aurait dû attirer l'attention de ses proches. Elle a vécu une agonie lente, décrite par un expert comme étant conséquence d'une négligence criante de son environnement familial.
L'école, sensée être un refuge, s'est également révélée être un lieu de peine. Les enquêtes ont révélé que des enseignants et une infirmière scolaire avaient observé des blessures inhabituelles sur son corps, et que des camarades avaient signalé des abus potentiels. Amandine se plaignait d'être privée de nourriture en guise de punition. Une camarade de pensionnat a également déclaré qu'Amandine se sentait piégée, souffrant directement des abus de sa mère et de son beau-père. Sa dernière communication, un message désespéré envoyé le 30 avril 2020 pendant le confinement, témoigne de son état désespéré : "Ma mère ne veut pas que je sois heureuse."
La mort tragique d'Amandine a choqué le pays et soulève des questions cruciales sur la protection de l'enfance et les alertes signalées par les proches. Ce drame rappelle que chaque enfant mérite de vivre dans un environnement sécurisé, loin de la violence et de la souffrance, et met en lumière l'urgence d'agir pour prévenir de telles tragédies à l'avenir.