Une visite inattendue en Normandie

Le 11 mars, Marine Le Pen, lors d'une visite à l'EPR de Flamanville, a fait une proposition audacieuse devant la presse : utiliser le nucléaire pour miner du bitcoin. À première vue, cela peut sembler technique, mais les enjeux sont cruciaux pour le paysage économique français.

Le bitcoin en plein essor

Aujourd'hui, le prix du bitcoin atteint environ 77 000 dollars par unité. Si ce projet se concrétise, le minage pourrait non seulement générer des revenus substantiels, mais aussi financer des infrastructures clés pour le secteur nucléaire, crucial pour la transition énergétique.

Une inspiration venue du Texas

Le modèle s'inspire du Texas, où le minage de cryptoactifs s'est intégré à l'écosystème énergétique. En Europe, le minage reste encore marginal, bien qu'une société comme Deutsche Telekom explore ces avenues. Le débat est lancé sur l'efficacité de cette industrie et son utilité sociale.

Point de vue controversé

Nastasia Hadjadji, journaliste et essayiste, a critiqué cette approche, soulignant le caractère non productif de l'industrie crypto. Deutsche Telekom a reconnu les implications politiques de son engagement dans le bitcoin, renforçant ainsi le débat.

Une adhésion grandissante au sein de l'extrême droite

Sarah Knafo, eurodéputée de Reconquête, a également fait allusion aux bénéfices d'une réserve stratégique de bitcoins. Inspirée par des initiatives comme celles de Donald Trump, elle propose d'explorer les opportunités que le bitcoin pourrait offrir sur le long terme.

Un double discours économique

Cette divergence d'approche entre RN et Reconquête révèle une réalité complexe. Aurelien Lopez Liguori du RN voit le bitcoin comme un levier pour la réindustrialisation, tandis que Reconquête se nourrit des idées libérales de décentralisation.

Une opportunité de financement

Avec la montée des cryptos, les partis d'extrême droite pourraient bénéficier de nouvelles sources de financement, surtout lorsque les banques traditionnelles se montrent réticentes. La France abrite une industrie crypto florissante, renforçant cette dynamique.

Un nouvel électorat ?

En parallèle, un changement sociétal s'opère, avec un rapport d'Adan révélant que 10 % des Français possèdent des cryptoactifs. Cela pourrait séduire les électeurs potentiels, positionnant l'extrême droite comme un acteur innovant dans le débat économique.

Réactions du gouvernement français

Face à l'intérêt croissant pour les cryptos, le gouvernement, avec Clara Chappaz à sa tête, s'engage à explorer le minage de bitcoin. Des mesures comme le soutien à l'innovation dans le secteur blockchain sont déjà en place.

L'impartialité du bitcoin?

Alors que les politiques s'y intéressent, les acteurs du milieu crypto affirment que le bitcoin reste apolitique, offrant simplement une alternative aux systèmes traditionnels. Des chiffres soutiennent que les Français adoptent ces technologies pour des raisons d'investissement et de paiement.

Conclusion : Vers une normalisation de la crypto?

Alors que le débat s'intensifie et que les enjeux politiques se dessinent, le bitcoin pourrait devenir un pivot stratégique, voire un symbole d'opportunité dans un paysage économique en pleine mutation.