Technologie

Pourquoi les jeunes refusent-ils de décrocher leur téléphone ?

2025-03-17

Auteur: Jean

Une enquête récente réalisée par Uswitch en avril 2024 révèle que 25 % des jeunes âgés de 18 à 34 ans ne répondent jamais aux appels téléphoniques. Face à un numéro inconnu, beaucoup préfèrent laisser sonner, répondre par message texte ou même rechercher l'identité de l'appelant sur Internet.

Près de 70 % des jeunes sondés favorisent un SMS plutôt qu'une conversation téléphonique, un changement radical par rapport aux habitudes de leurs aînés.

La psychologue Dr Elena Touroni évoque ce tendance : « De nombreux jeunes n'ont jamais été habitués à parler au téléphone, leur rendant l'expérience quelque peu déconcertante. »

Le rejet des appels téléphoniques est souvent accompagné d'une anxiété importante. Plus de la moitié des jeunes interrogés dans cette étude, citée par la BBC, associent un appel inattendu à de mauvaises nouvelles. Cela reflète une véritable angoisse, car les jeunes redoutent souvent le malaise qui peut découler d'une conversation en direct.

Les technologies de communication ont évolué. Les messages vocaux sont en plein essor, 37 % des jeunes de cette tranche d'âge y préfèrent une note vocale, considérée comme un compromis plus relaxant que le téléphone. Susie Jones, 19 ans, résume cette tendance en déclarant : « Un message vocal, c'est comme un appel, mais en mieux. On peut entendre la voix de l'autre sans la pression de devoir répondre immédiatement. »

Cette aversion pour le téléphone se propage également dans le monde professionnel. Des employeurs rapportent une tendance chez les jeunes employés à décliner les appels, souvent en justifiant avec des excuses telles que « mon portable était en silencieux ». Cette situation pousse même certains patrons à revoir leurs méthodes de communication.

Henry Nelson-Case, avocat et créateur de contenu, aborde avec humour la "phobie du téléphone au travail" dans ses vidéos, dévoilant une peur collective des conversations en temps réel. Il décrit cette crainte, qui inclut le stress de ne pas avoir la bonne réponse immédiatement.

En conséquence, les employeurs doivent être attentifs à cette dynamique et s'adapter aux préférences de communication des plus jeunes. La montée des alternatives à l'appel traditionnel pourrait-elle marquer la fin de l'ère des conversations téléphoniques ? Ce changement, renforcé par la montée des technologies numériques et le besoin de plus de confort dans les échanges, pourrait bien redéfinir la manière dont nous communiquons dans tous les aspects de notre vie.