Les données révèlent des écarts notables en matière d’espérance de vie entre les régions d’Europe. Par exemple, les bébés nés en Catalogne ou en Valence (Espagne) affichent une espérance de vie à la naissance d'environ 84 ans, dépassant celle des Bretons. Les habitants de la région PACA (Provence-Alpes-Côte d'Azur), ceux du Rhône-Alpes, ainsi que les Corses, les Suisses et les Italiens du Nord se situent également au-dessus de cette moyenne. En Espagne, les bébés de Madrid et de Castille-et-León espèrent même vivre jusqu'à 86 ans, avec une espérance encore plus élevée pour les petites filles pouvant atteindre près de 89 ans.

Les Bretons, quant à eux, jouissent d’une espérance de vie qui les rapproche des bébés normands, lorrains, hollandais, siciliens, et d’autres régions du nord de l’Europe, se chiffrant entre 81,7 et 82,6 ans. Ils surpassent légèrement la moyenne de certains pays d’Europe de l’Est, tels que la Pologne, la Lettonie et la Roumanie, leurs nourrissons ayant une espérance de vie de 5 à 7 ans inférieure à celle de leurs homologues en Bretagne.

Pourquoi cette disparité ? Un manque d’études approfondies sur les facteurs influençant la longévité en Bretagne complique la compréhension du phénomène. Il est possible que des éléments tels que l'alimentation, l'accès aux soins de santé, le mode de vie, et même des facteurs socio-économiques jouent un rôle crucial.

Il est frappant de constater que bien qu’une partie de la population bretonne ait une vie plus courte, certaines études soulignent également la longévité de segments spécifiques, tels que les personnes vivant dans des zones rurales ou les agriculteurs, qui semblent bénéficier d'une meilleure santé.

Ainsi, malgré une espérance de vie qui reste inférieure à celle de nombreux voisins européens, la Bretagne pourrait encore abriter des caractéristiques de résilience et des potentiels inexploités dans la quête d'une vie plus longue et en meilleure santé. Ce phénomène mérite donc d'être exploré plus en profondeur pour en comprendre les racines.