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Pollution : La France plaide pour un report des sanctions sur les fabricants automobiles en 2025

2024-11-04

Auteur: Emma

Dans un contexte où la lutte contre le changement climatique est plus que jamais d'actualité, le gouvernement français prend position. "Il est essentiel de maintenir notre objectif de décarbonation et de viser la fin du moteur thermique d'ici 2035, mais cela ne doit pas nous conduire à aggraver la situation !" a déclaré Antoine Armand, le ministre de l'Économie, lors d'une interview avec Les Echos, publiée le dimanche 3 novembre.

Le ministre a annoncé que la France allait demander à la Commission européenne de repousser les sanctions imposées aux constructeurs automobiles européens qui n'auraient pas respecté les normes d'émissions de CO2 en 2025. Selon lui, "Si de gigantesques amendes sont infligées aux constructeurs pour leur lente transition, cela risque de décourager l'investissement et surtout de favoriser la compétitivité de nos concurrents asiatiques sur le marché automobile."

Antoine Armand a également souligné que les fabricants qui investissent activement dans l'électrification de leurs véhicules ne devraient pas être pénalisés par des amendes en 2025, une position qu'il défendra lors des prochaines réunions à Bruxelles aux côtés de Marc Ferracci, le ministre de l'Industrie.

En effet, la règlementation actuelle, dite norme CAFE (Corporate Average Fuel Economy), impose aux constructeurs de réduire progressivement les émissions de CO2 de leurs véhicules commercialisés en Europe. Jusqu'à présent, cette norme a été respectée, mais son application se durcira en janvier 2025.

Il est crucial de rappeler que ce report des sanctions pourrait également avoir des répercussions sur la recherche et l'innovation dans l'industrie automobile. Un assouplissement des exigences réglementaires pourrait permettre aux entreprises de rediriger davantage de fonds vers la recherche sur des technologies plus efficaces et durables, telles que les batteries de nouvelle génération ou les motorisations alternatives. Cependant, cela pourrait également provoquer un débat sur la nécessité de maintenir une pression suffisante pour garantir la transition correcte vers un avenir automobile plus propre.

Les discussions en cours au sein du gouvernement français soulignent l'importance de trouver un équilibre entre les objectifs écologiques et le soutien à l'industrie nationale, dans un marché global de plus en plus concurrentiel. La France continue de se positionner en leader dans la transition énergétique, mais face à des défis complexes.