PLATO : Le satellite révolutionnaire qui pourrait dévoiler des mondes semblables à la Terre
2024-09-26
Auteur: Michel
« En avance, mais avec prudence ». Le programme du télescope européen PLATO (PLAnetary Transits and Oscillations of stars) avance sans accroc, sept ans après son lancement par l'Agence spatiale européenne (ESA) en juin 2017. Grâce à sa complexité, et en particulier avec ses 26 caméras, il reste sur la bonne voie. En janvier 2025, la livraison de l'avionique et du module de service par Thales Alenia Space à OHB marquera une étape décisive avant l'assemblage final du satellite à Oberpfaffenhofen, en Allemagne.
Le satellite PLATO subira son dernier contrôle, le Flight Acceptance Review, en mai 2026, avant un lancement prévu en décembre 2026 depuis le site de lancement du Centre spatial guyanais (CSG) à bord d'une Ariane 62. Une fois en place autour du point de Lagrange L2, à 1,5 million de kilomètres de la Terre, il scrutera le ciel pour répondre à des questions fondamentales sur l'univers.
Une mission de 750 millions d'euros
Avec un budget de 750 millions d'euros, la mission fait partie du programme « Cosmic Vision 2015-2025 » de l'ESA et vise à répondre à l'une des plus grandes questions de l'humanité : Y a-t-il des planètes potentiellement habitables ailleurs ? Même si PLATO ne peut répondre à cette question directement, il promet d'apporter des indices précieux sur la formation et l'évolution des systèmes planétaires. Les scientifiques se demandent aussi si notre système solaire est unique ou si nous partageons l'univers avec d'autres systèmes planétaires jumeaux.
PLATO, un prodige technologique de 2,3 tonnes, se concentrera sur la détection d'exoplanètes pendant au moins quatre ans, avec une possibilité d'extension jusqu'à six ans et demi. Ce défi technologique majeur, comme l'explique Catherine Vogel de Thales Alenia Space, se base sur des observations régulières d'étoiles brillantes pour qualifier des mondes similaires à la Terre.
Les 26 caméras de PLATO permettront d'observer plus de 200 000 étoiles. Deux d'entre elles fonctionneront en « mode rapide », prenant des images des étoiles les plus lumineuses et améliorant la précision de pointage. Avec des images capturées toutes les 25 secondes, PLATO devrait atteindre des niveaux d'observation jamais vus auparavant.
Préparez-vous à l’ère des découvertes stellaires !
Ces observations permettront d'identifier et de caractériser des exoplanètes semblables à la Terre en orbite autour de leur étoile pendant jusqu'à un an. « Nous sommes sur le seuil d'une nouvelle ère de découvertes fascinantes », se félicite Catherine Vogel. Le consortium PLATO réunit 28 États, dont la France, l'Allemagne, l'Italie et la Grande-Bretagne, atteste de l'importance internationale de cette mission.
Un premier catalogue de planètes confirmées
PLATO fournira des mesures précises du rayon, de la masse et de l'âge des exoplanètes, révolutionnant ainsi notre compréhension des processus qui régissent ces mondes et leur potentiel d'habitabilité. Le satellite établira également le premier catalogue détaillé des planètes confirmées, ainsi que leur composition et leur densité, se concentrant sur celles situées dans la zone habitable autour des étoiles similaires au Soleil.
Les découvertes de PLATO viendront compléter celles de missions précédentes comme Gaia, lancée en 2013, et préparer le terrain pour les futures explorations, notamment la mission Ariel de l'ESA prévue pour 2029, qui explorera les atmosphères des exoplanètes.
Avec PLATO, l'humanité est sur le point de franchir une nouvelle frontière dans sa quête de comprendre notre place dans l'univers et la possibilité d'autres mondes semblables au nôtre. Restez connectés pour suivre les progrès de cette mission ambitieuse qui pourrait donner lieu à des révélations stupéfiantes sur la vie au-delà de notre planète.