Santé

Pilule au désogestrel : De nouvelles recommandations pour les femmes sous contraception

2025-03-20

Auteur: Léa

Les femmes prenant des pilules contenant du désogestrel, comme Optimizette et Cérrazette, n’auront plus besoin de passer une IRM systématique, a confirmé récemment l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Selon leurs déclarations, le risque de développer des tumeurs cérébrales liées à cette contraception est très faible comparé à d’autres progestatifs.

Isabelle Yoldjian, directrice médicale de l'ANSM, a précisé que, "Compte tenu de ce faible risque, il n'est pas justifié d'effectuer une IRM cérébrale de manière systématique pour les femmes sous désogestrel". Une IRM ne sera recommandée que pour celles présentant des symptômes évocateurs de méningiome, tels que des maux de tête persistants ou des troubles visuels, et seulement au début d’un traitement avec le désogestrel si elles ont précédemment pris des progestatifs à risque pendant plus d’un an.

Ces orientations s'appuient sur une étude du groupement d’intérêt scientifique Epi-Phare, qui a identifié le risque de méningiome – une tumeur non mortelle mais potentiellement handicapante – comme très faible, surtout chez les femmes de plus de 45 ans ou celles utilisant le désogestrel depuis plus de cinq ans.

À l'inverse, une surveillance par IRM est fortement recommandée pour les progestatifs qui présentent un risque notable de méningiome, tel que l’Androcur ou le Depo Provera.

Les pilules contenant du désogestrel sont disponibles sous plusieurs marques, y compris Lactinette, Elfasette, et des versions génériques. L’ANSM a également annoncé son intention de collaborer avec l’Agence européenne des médicaments (EMA) pour inclure ces risques dans les notices d’information de ces contraceptifs.

Les nouvelles recommandations concernent non seulement les pilules de désogestrel de 75 µg, mais aussi celles combinées de 150 µg ainsi que l’implant contraceptif Nexplanon, qui contient un dérivé actif du désogestrel. Elles seront transmises par courriel aux professionnels de santé dans les semaines à venir.

De plus, l’ANSM insiste sur l’importance de réévaluer régulièrement la contraceptive, surtout pour les femmes de plus de 45 ans. L’agence souligne la nécessité de prendre en compte l’âge, les antécédents médicaux et les décisions personnelles des femmes, jusqu’à la ménopause.

Il est crucial de noter que le désogestrel ne doit pas être utilisé comme traitement hormonal de la ménopause. Cette mise en garde vise à garantir la sécurité et le bien-être des femmes, en promouvant une contraception adaptée à chaque étape de leur vie.