
Températures océaniques record : attention, le réchauffement climatique n’est pas forcément accéléré !
2025-03-12
Auteur: Léa
Entre avril 2023 et mars 2024, la température de surface des océans a atteint des niveaux alarmants, dépassant de 0,25°C les précédents records historiques établis durant la période 2015-2016, et ce pendant plus d'un an. Bien que ces températures aient depuis diminué, elles restent parmi les plus élevées jamais enregistrées.
Ce phénomène exceptionnel, décrit par Jens Terhaar, chercheur à l'Université de Berne en Suisse, comme "très rare", se produirait en moyenne tous les 500 ans sous les conditions climatiques actuelles. Toutefois, les chercheurs précisent que cette anomalie aurait été "pratiquement impossible en l'absence d'une tendance au réchauffement climatique".
Ces températures records avaient suscité une inquiétude quant à une potentielle accélération du réchauffement climatique. Cependant, selon l’étude récente, ce n'est pas nécessairement le cas. "Les scientifiques n'ont jamais pensé que le réchauffement climatique serait linéaire," souligne Terhaar, "mais qu'il s’accélérerait tant que les émissions de CO2 continueraient d’augmenter".
L’étude aborde également la question de l’éventuelle accélération supplémentaire des températures. Les résultats montrent que la hausse des températures océaniques pourrait être le résultat d'un événement extrême plutôt que d'une évolution rapide et inattendue du climat. De nombreux modèles climatiques prévoient que d'ici septembre 2025, les températures des océans reviendront à des niveaux proches de ceux observés avant ces records, apportant un soupçon d'espoir.
Cependant, il est crucial d’évaluer la situation : si les températures ne redescendent pas à des niveaux plus standards, cela pourrait signifier que la sensibilité du climat a été sous-estimée. Terhaar alerte ainsi sur le fait que cela pourrait conduire à un réchauffement futur encore plus important.
Les conséquences de cette montée des températures sont déjà ressenties localement par le biais de vagues de chaleur marines, qui influencent les moussons, renforcent les cyclones tropicaux, provoquent des disparitions massives d’espèces marines et terrestres, ainsi que le blanchiment des coraux. En somme, l'urgence d'agir face aux effets du changement climatique n'a jamais été aussi pressante.