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Pétrole : Une hausse de 20 % de la demande d'ici 2025, selon l'Opep

2024-09-26

Selon les prévisions de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), la demande mondiale de pétrole pourrait augmenter de manière significative, atteignant près de 120,1 millions de barils par jour d'ici 2050. Cette hausse de 20 % représente un enjeu colossal, équivalant presque à deux fois la production actuelle de l'Arabie saoudite, qui est le leader mondial des exportations de brut.

L'Opep souligne que cette augmentation est alimentée par une croissance économique de 2,9 % par an, particulièrement dans des pays émergents tels que l'Inde et la Chine. Ces deux nations, en plein essor démographique et économique, devraient être responsables d'une part importante de cette demande accrue, avec l'Inde consommant 8 millions de barils de plus par jour d'ici là.

Cette dynamique contraste fortement avec les prédictions de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui mise sur une réduction progressive de l'utilisation des combustibles fossiles pour atteindre des émissions nettes nulles de gaz à effet de serre d'ici 2050. Ces perspectives divergent fondamentalement ; cependant, l'Opep reste convaincue que l'or noir continuera de dominer le mix énergétique, représentant plus de 29 % dans les prochaines décennies.

Le rapport de l'Opep indique également que des secteurs comme la pétrochimie, le transport routier et l'aviation seront les principaux moteurs de cette demande. Bien que les véhicules électriques gagnent en popularité, les voitures à combustion interne devraient constituer encore plus de 70 % des véhicules sur la route en 2050.

Il est crucial de se demander : comment ces prévisions influenceront-elles les politiques énergétiques mondiales ? Alors que les pays tentent d'équilibrer croissance économique et durabilité, la question du pétrole demeure au centre des débats. Les décisions prises aujourd'hui face à ces projections pourraient déterminer l'avenir énergétique de notre planète.

En somme, alors que certaines agences prônent une transition rapide vers une énergie plus verte, d'autres, comme l'Opep, semblent adopter une vision plus pragmatique, en misant sur la résilience du secteur pétrolier face aux défis futurs. Une chose est certaine : le débat sur la dépendance aux combustibles fossiles est loin d'être clos.