On ne peut plus tolérer ça : la colère gronde à Grenoble
2024-11-05
Auteur: Sophie
Ce mardi matin à Échirolles, un contrôleur de bus a été menacé avec une arme de poing par un jeune homme à vélo, déclenchant une réaction immédiate au sein du réseau de transport. Face à cette insécurité croissante, les agents ont exercé leur droit de retrait, paralysant le réseau et dénonçant une situation devenue insupportable.
Inciviltés quotidiennes
La scène n’est pas isolée : Mehdi, un conducteur de tramway, raconte sa désillusion. "C’est chaque jour que nous faisons face à des incivilités, des agressions et des insultes. On reçoit continuellement des alertes sur des incidents. Ce n'est plus une question d'âge : n'importe qui peut se permettre de s'en prendre à nous. Cette situation reflète la frustration d'une partie de la société, déversée sur nous, les agents de transport. Un collègue anonyme ajoute que pour éviter d’envenimer des situations dangereuses, on demande souvent aux agents de 'laisser passer'. Mais cela devient épuisant, car chaque jour, nous sommes confrontés à de tels comportements."
Georges Garcia, représentant du syndicat FO, tire la sonnette d'alarme : "Cette fois, il faut réagir. Nous sommes témoins d'une ghettoïsation grandissante de notre société, et Grenoble n’y échappe pas. Une arme à feu n’est pas simplement une insulte ou une incivilité. Cela doit interpeller toute la population."
Une réunion cruciale à 14h30
En réponse à cette grave situation, une réunion a été convoquée ce mardi après-midi entre la direction et les représentants syndicaux. Les syndicats ne nourrissent guère d'espoir quant à l'issue de cette rencontre. Georges Garcia dénonce des menaces de la direction de ne pas rémunérer les agents qui exercent leur droit de retrait pour des raisons de sécurité. Il ajoute que, si la direction ne modifie pas sa position, le réseau pourrait être à l'arrêt encore mercredi.
Les syndicats exigent une présence policière renforcée dans les transports pour assurer la sécurité des employés et des voyageurs. Une lutte qui semble nécessaire pour restaurer un climat de confiance et de sécurité dans les transports grenoblois. La situation interpelle aussi les usagers, qui commencent à s'inquiéter pour leur propre sécurité lors de leurs trajets quotidiens.