Olaf Scholz prêt pour un vote de confiance avant la fin de l'année : un tournant décisif pour l'Allemagne
2024-11-10
Auteur: Pierre
Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a annoncé sa disponibilité, ce dimanche 10 novembre, à se soumettre à un vote de confiance au Bundestag d'ici Noël, si cela est convenu avec l'opposition. Cette déclaration survient après l'effondrement de la coalition gouvernementale, comprenant le SPD, les Écologistes et les Libéraux, suite à des désaccords majeurs sur la politique économique.
Dans un entretien accordé à la télévision publique ARD, Scholz a précisé : « Ce n'est pas un problème pour moi de poser la question de confiance avant Noël ». Il envisage également la possibilité d'organiser des élections législatives anticipées d'ici la fin mars. Le chancelier a souligné l'urgence d'établir un nouveau gouvernement : « L'Allemagne a besoin rapidement d'un gouvernement démocratiquement légitimé », a-t-il affirmé.
L'éventualité d'un vote de confiance pourrait déboucher sur la perte de la majorité parlementaire pour Scholz, laissant au président Frank-Walter Steinmeier une période de 21 jours pour dissoudre le Bundestag, suivie de nouvelles élections dans un délai de 60 jours.
Cette crise politique s'intensifie dans un contexte économique difficile. L'Allemagne, déjà sur le bord de la récession, redoute les retombées d'un éventuel retour de Donald Trump à la présidence des États-Unis, ce qui ajoute une pression supplémentaire sur le gouvernement en place.
Les conservateurs, en tête des sondages
Friedrich Merz, candidat à la chancellerie pour la CDU (parti conservateur), a récemment exhorté Scholz à demander un vote de confiance dès mercredi, lors d'une déclaration gouvernementale au Bundestag. Merz a également proposé une date pour des élections anticipées le 19 janvier, alors que son parti maintient une avance dans les sondages, capturant 32 % des intentions de vote selon une enquête de l'institut Insa.
Le SPD, le parti au pouvoir, ne recueille que 15 % des voix, tandis que les Verts et les Libéraux sont en difficulté, atteignant respectivement 10 % et 4 %, en dessous du seuil de 5 % nécessaire pour rester au Bundestag.
La directrice fédérale des élections, Ruth Brand, annoncera lundi une réunion avec ses collègues régionaux pour planifier l'organisation du scrutin.
La situation politique en Allemagne est donc emblématique d'une instabilité croissante, et tous les yeux seront rivés sur les prochaines étapes du chancelier face aux défis cruciaux à venir.