Ce vendredi 10 janvier, les dirigeants de l'Olympique Lyonnais se présenteront devant la commission d’appel de la FFF, et John Textor ne compte pas y aller par quatre chemins. Lors de cette audition cruciale, il entend prouver que la DNCG a mal interprété ses intentions concernant la gestion du club.

La situation à l’OL est de plus en plus tendue. En novembre, la DNCG a pris la décision de rétrograder le club en Ligue 2 et de lui infliger une interdiction de recruter, ce qui a été un véritable choc pour Textor et ses associés. Aujourd'hui, ils se rendent à Paris pour discuter de la stratégie de financement et prouver que les inquiétudes de la DNCG sont infondées.

John Textor, en compagnie de son directeur général Laurent Prud'Homme, a l'intention de présenter un modèle de multipropriété qu’il souhaite mieux faire comprendre. "Nous voulons être factuels en montrant ce que nous avons présenté à la DNCG en novembre et ce qui a changé depuis", a expliqué Prud'Homme à L'Équipe. Pour eux, il est essentiel d'expliquer que le fait d'avoir une dette, surtout en tant que propriétaire de stade, est dans les normes du football moderne.

"Avoir une dette en tant que propriétaire n'est pas anormal, c'est même courant. Ce qui serait problématique, c'est d'avoir cette dette sans détenir des actifs. Nous ne sommes pas ici pour critiquer la DNCG, qui a son rôle, mais pour demander un traitement équitable", a déclaré Prud'Homme, suggérant que la DNCG n'a pas encore totalement saisi les enjeux du modèle de multipropriété, phénomène croissant dans le football français avec des clubs comme le PSG, Monaco et Nice déjà concernés.

Des nouvelles assurances pour l'OL

En amont de cette audition décisive, John Textor a des éléments solides à présenter. Depuis les sanctions de la DNCG, il a procédé à des ajustements significatifs de la masse salariale, se séparant de joueurs clés tels que Gift Orban et Anthony Lopes. De plus, l'OL bénéficie d'un nouvel apport de 80 millions d'euros de la part d'Eagle Group, la holding de Textor.

Mais ce n'est pas tout : il est en conversation pour vendre ses parts à Crystal Palace, une opération qui pourrait rapporter environ 240 millions d'euros. Ce revirement de situation pourrait renforcer la position de l'OL vis-à-vis de la DNCG et servir de levier pour une reprise sereine après ces turbulences.

Dans les jours à venir, le club espère que la FFF prendra ces nouveaux éléments en considération pour réévaluer la situation de l'OL, laissant entrevoir un avenir plus serein pour les supporters.