Parmi les nouvelles figures du Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN), l'arrivée de Dominique Voynet, icône du mouvement antinucléaire en France, suscite de vives réactions. Récemment réélue députée du Doubs en juillet 2024, son entrée dans cette institution a été officialisée dans le Journal officiel du 19 mars.

Dominique Voynet a été choisie sur proposition de son groupe parlementaire peu après les élections législatives, et elle a déjà participié à sa première session du HCTISN en décembre 2024. "Je suis consciente que ma nomination n'est pas accueillie avec enthousiasme par tout le lobby nucléaire, mais la première réunion s’est très bien déroulée," confie-t-elle dans une interview au Monde. Elle précise également que son intention n'est pas de se rendre à ces réunions en manifestant avec des pancartes, mais plutôt de comprendre un système qui reste encore en grande partie fermé.

Alors que l'État envisage de construire au moins six nouveaux réacteurs nucléaires de grande puissance, Dominique Voynet évoque cette décision comme un "caprice" du président de la République. En parallèle, elle rappelle l'importance de l'évaluation scientifique et technologique, en tant que membre de la commission des affaires étrangères à l'Assemblée nationale, ainsi que de l'Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques.

Ce retour de Voynet est aussi l'occasion de débattre sur l'avenir de l'énergie nucléaire en France et les enjeux environnementaux qui y sont liés. À travers sa nomination, elle espère aussi attirer l'attention sur la nécessité d'une transparence accrue dans le secteur, surtout dans un contexte où la population est de plus en plus préoccupée par les conséquences des décisions gouvernementales sur la sécurité et l'environnement.