
Nouveau DPE 2026 : Qu'est-ce qui va changer pour la performance énergétique ?
2025-09-18
Auteur: Philippe
Le DPE : un outil essentiel pour l'immobilier français
Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) n'est plus un simple document d'information sur la consommation énergétique des logements. Avec la loi Climat et Résilience du 22 août 2021, il a pris une importance cruciale, introduisant des mesures qui interdisent la location des logements les plus énergivores. Dès 2025, les logements classés G ne pourront plus être loués, suivis par ceux classés F en 2028, et E en 2034.
Des changements majeurs dès janvier 2026
À compter du 1er janvier 2026, une réforme importante du calcul du DPE sera mise en œuvre, modifiant les coefficients de conversion de l'électricité. Ce changement aura un réel impact sur la classification de centaines de milliers de logements. Ce nouveau cadre suscite de nombreuses interrogations juridiques concernant les droits des propriétaires et la sécurité des transactions.
Un DPE désormais opposable et sécurisé
Autrefois critiqué pour son manque de fiabilité, le DPE est désormais juridiquement contraignant. En effet, tout vendeur ou bailleur est responsable en cas d'erreur sur ce diagnostic. Avec l'arrivée du nouveau coefficient, l'État souhaite éviter les litiges et renforcer la sécurité juridique. Tous les DPE délivrés à partir de janvier 2026 intégreront ce nouveau coefficient, tandis qu'une attestation gratuite sera disponible pour les diagnostics antérieurs, garantissant leur validité.
Des obligations strictes pour les bailleurs
Malgré l'amélioration de la classification de 850 000 logements, les obligations légales demeurent fermes pour les propriétaires. Les interdictions de louer des biens en classes F et G s'appliqueront toujours. La mise en location de tels logements constitue une infraction, exposant les bailleurs à des amendes.
Des tensions dans les zones à forte croissance démographique
Certaines communes, comme Saint-Laurent-du-Var, montrent un classement DPE favorable, offrant une sécurité juridique accrue pour les bailleurs. En revanche, d'autres régions, comme Saint-Maur-des-Fossés, connaissent une dégradation de la conformité énergétique, augmentant la pression sur les propriétaires pour rénover leurs biens.
Une réforme en phase avec les normes européennes
Le nouvel abaissement du coefficient de conversion de l'électricité est en adéquation avec les directives européennes, qui imposent un facteur de 1,9. Cela souligne la volonté de la France de s'aligner sur les normes communautaires en matière de performance énergétique.
Quelles conséquences pour l'avenir de l'immobilier ?
La mise en place du nouveau DPE pourrait engendrer une augmentation des contentieux liés à la performance énergétique. Alors que les exigences légales se durcissent, les bailleurs et professionnels de l'immobilier devront s'assurer que leurs biens sont conformes aux nouvelles normes, sous peine de sanctions.