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Assurance : Une nouvelle hausse des cotisations prévue en 2026, alerte la Maif

2025-09-18

Auteur: Louis

Des cotisations en hausse : la réalité du marché de l'assurance

Après une augmentation de 8 % en 2025, la Maif annonce que les cotisations d'assurance continueront de grimper en 2026. Pascal Demurger, directeur général de la Maif, précise que bien que cette hausse soit moins prononcée, elle pèsera tout de même sur le budget des assurés.

Les raisons d'une telle augmentation

Le coût croissant des sinistres climatiques et des dommages causés par les émeutes urbaines expliquent en grande partie cette nouvelle hausse inéluctable. Demurger souligne : « Les émeutes coûtent cher, et ce sont finalement les assureurs, et donc les assurés, qui en paient le prix. » Ces charges croissantes ne peuvent être supportées indéfiniment, entraînant ainsi cette répercussion sur les cotisations.

Un constat partagé par les autorités

Un rapport du Sénat, publié en juin, a alerté sur "l'emballement" des charges d'assurance des entreprises. Il met en lumière la conjonction des risques liés aux émeutes urbaines, aux menaces cybernétiques et aux catastrophes climatiques. Dans ce contexte, le secteur appelle l'État à partager la responsabilité face aux dégâts engendrés par les violences collectives.

Quelles prévisions pour 2026 ?

Bien que les primes aient augmenté de 8 % en 2025, Demurger affirme que la hausse en 2026 sera inférieure, mais inévitable. L'absence d'une estimation chiffrée précise laisse planer une certaine incertitude, néanmoins, tous les acteurs s'accordent à dire que la tendance est clairement à la hausse.

Des exemples concrets

Les émeutes de l'été 2023 ont généré environ 730 millions d'euros de pertes pour les assureurs. De même, en Nouvelle-Calédonie, les violences du printemps 2024 ont coûté près de 1 milliard d'euros. Ces incidents montrent que chaque sinistre massif alourdit durablement les cotisations pour tous les assurés.

Quels choix pour les assurés face à cette inflation ?

Demurger admet que certains clients doivent déjà faire des choix difficiles. "Quelques sociétaires, bien que cela reste marginal, sont contraints de revoir leur budget et pourraient descendre en gamme d'assurance," a-t-il déclaré. Plusieurs optent pour des contrats moins protecteurs afin de réduire leurs dépenses.

Un renoncement à l'assurance ?

Concernant l'idée d'une renonciation totale à l'assurance, Demurger admet que ce n'est pas un phénomène à exclure : "Parler de Français qui renoncent carrément à s'assurer n'est pas un fantasme complet, bien que cela reste très marginal, heureusement." Cependant, cette situation évoque une inquiétude croissante : face à l'inflation des primes, la fracture assurantielle pourrait s'aggraver et fragiliser davantage les plus modestes.