Selon une récente déclaration de l'ONG Oxfam, seule une poignée de camions d'aide humanitaire a réussi à distribuer de l'eau et de la nourriture dans le nord de Gaza au cours des deux derniers mois et demi. Ce constat alarmant met en lumière la dégradation continue de la situation humanitaire dans ce territoire assiégé.

Depuis le 7 octobre 2023, après une attaque dévastatrice du mouvement islamiste Hamas sur le territoire israélien, Israël impose un contrôle strict sur l'acheminement de l'aide internationale, qui est devenue cruciale pour les 2,4 millions de Gazaouis. Oxfam note qu'en dépit de la présence de 34 camions autorisés à entrer dans le gouvernorat du nord de Gaza, seulement douze ont réussi à fournir de l'aide aux civils affamés en raison de retards volontaires et d'obstacles systématiques de l'armée israélienne.

Il est particulièrement tragique que trois de ces camions aient été directement impliqués dans une distribution d'eau et de nourriture à des réfugiés dans une école, qui a ensuite été évacuée et bombardée quelques heures plus tard, soulignant ainsi la vulnérabilité extrême à laquelle sont confrontés les civils.

De plus, les obligations humanitaires d'Israël vis-à-vis des Palestiniens ont été mises en avant dans une résolution récemment adoptée par l'Assemblée générale de l'ONU, demandant à la Cour internationale de justice (CIJ) de se prononcer sur cette question. Oxfam et d'autres organisations humanitaires internationales ont rapporté être continuellement entravées dans leurs efforts pour fournir une aide essentielle depuis le début de l'escalade des hostilités.

Des milliers de personnes sont toujours piégées, isolées dans leurs maisons, manquant désespérément d'eau et de nourriture. Des appels d'urgence émis par des familles vulnérables indiquent un besoin urgent d'assistance humanitaire. Ce scénario désespéré souligne une crise humanitaire qui s'aggrave chaque jour.

Les conséquences de la guerre sont tragiques des deux côtés, avec des bilans humains alarmants. Au moins 1.200 personnes ont perdu la vie en Israël, majoritairement des civils, et les Palestiniens déplorent plus de 45.000 morts, dont une majorité de civils selon les chiffres communiqués par le ministère de la Santé du Hamas, considérés comme fiables par l'ONU. La communauté internationale observe avec anxiété cette crise humanitaire grandissante, appelant à des solutions durables et à un cessez-le-feu immédiat.