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Nice : Les 7 initiatives audacieuses du maire pour réduire de 50% les locations saisonnières

2024-11-14

Auteur: Emma

Nice, en plein combat contre Airbnb, intensifie ses efforts pour limiter les locations saisonnières. Christian Estrosi, le maire dynamique de la ville, a récemment annoncé une série de mesures visant à réduire de "d’au moins 50%" le nombre de logements offerts sur des plateformes comme Airbnb. Cette initiative s'inscrit dans le cadre de la loi "anti-Airbnb" adoptée le 7 novembre dernier, qui permet aux villes de durcir leur réglementation.

Lors d'une conférence de presse tenue le 14 novembre dernier, Estrosi a précisé que son objectif n'était pas d’interdire complètement les locations touristiques, mais de protéger le patrimoine immobilier et l’accès au logement pour les habitants de Nice. "Je ne vise pas les propriétaires qui louent une chambre pour s'aider à joindre les deux bouts, mais les entreprises qui exploitent le bien commun au détriment des Niçois", a-t-il déclaré.

Pour atteindre cet objectif ambitieux, le maire a dévoilé sept mesures concrètes :

1. Instaurer des quotas par quartier, à partir desquels les propriétaires seront obligés de compenser en transformant un local de surface équivalente en logement.

2. Limiter la durée des autorisations temporaires de 6 à 5 ans, afin de réduire la durée d’exploitation des logements en location saisonnière.

3. Réduire le nombre de jours autorisés pour la location touristique des résidences principales, passant de 120 à 90 jours par an, pour mieux contrôler l'afflux touristique.

4. Maintenir le dispositif de location mixte, permettant de louer un logement en meublé touristique durant les vacances d’été tout en l’utilisant pour des étudiants le reste de l'année.

5. Exiger des propriétaires un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) conforme et une attestation de conformité au règlement de copropriété lors du dépôt d'un dossier de changement d'usage.

6. Introduire des sanctions administratives pouvant aller jusqu’à 20.000 euros, avec la possibilité d'augmenter les amendes en cas de récidive.

7. Créer des zones dans le plan local d'urbanisme où seules les résidences principales seraient autorisées, limitant ainsi l'impact des locations saisonnières dans certains quartiers sensibles.

Ces mesures visent non seulement à protéger l’accès au logement des Niçois, mais aussi à garantir un développement équilibré de la ville, souvent submergée par le tourisme. Alors que le modèle de la location saisonnière continue de faire débat dans de nombreuses villes du monde, Nice s'impose comme un acteur majeur de ce combat, affichant des ambitions qui pourraient changer la face du secteur immobilier local.