Emmanuel Macron s'apprête à entreprendre un voyage de six jours en Amérique du Sud à partir du samedi 16 novembre, marquant le 60ème anniversaire du célèbre périple du général de Gaulle. Ce déplacement est crucial, car le président français participera au G20 qui se tiendra à Rio de Janeiro. Son objectif principal est de renforcer les relations entre la France et l'Amérique latine, alors que cette région du monde se tourne vers de nouveaux partenaires, notamment la Chine, qui s'affirme comme le premier acteur économique sur le continent.

La Chine, avec sa politique d'expansion et d'investissement, a supplanté les États-Unis en tant que principal partenaire commercial d'Amérique du Sud, ce qui redessine les alliances politiques et économiques. Pendant ce temps, l'influence américaine semble en déclin, bien que l'écho des élections américaines, notamment le retour potentiel de Donald Trump, continue d'influencer le climat politique local.

Le président argentin, Javier Milei, un ultraconservateur libertarien qui vient de passer du temps à Mar-a-Lago avec Trump, sera le premier à recevoir Macron. Cette rencontre est symbolique, illustrant la volonté de Macron d'engager le dialogue avec des dirigeants aux positions parfois radicales. Cependant, convaincre ces leaders d'adhérer à des enjeux globaux, tels que la lutte contre le changement climatique, sera un défi majeur. En effet, Milei, à l'instar de Trump, possède une vision climato-sceptique, rendant ainsi la tâche de Macron d'autant plus complexe.

Avec les tensions géopolitiques croissantes et la montée de nouveaux acteurs économiques, le rôle de la France dans la promotion d'une "économie de demain" devient vital pour maintenir une influence diplomatique en Amérique latine. Les observations de Macron lors de cette tournée pourraient non seulement impacter les relations bilatérales, mais également façonner la dynamique régionale face à une Chine de plus en plus dominante.