Ce mardi, un sondage Elabe commandé par BFM-TV révèle une surprise dans le paysage politique lyonnais : pour la première fois, l'ancien président de l'Olympique Lyonnais, Jean-Michel Aulas, se retrouve en tête des intentions de vote, devançant le maire sortant, Grégory Doucet.

Selon ce sondage, dans un scénario où la gauche est divisée au premier tour, Aulas obtient 24% des intentions de vote, tandis que Doucet suit de près avec 22%. Cette dynamique pourrait bien changer la donne pour les élections municipales de 2026.

Derrière eux, la députée LFI Anaïs Belouassa-Cherifi récolte 14%, tandis que le maire LR du 2e arrondissement, Pierre Oliver, et la députée RN Tiffany Joncour obtiennent respectivement 10% et 9% des intentions de vote. L'ancien maire de Lyon, Georges Képénékian, est crédité de 8%, suivi par la députée PS Sandrine Runel à 7%, et l'ancienne maire du 1er, Nathalie Perrin-Gilbert, à 6%.

Le sondage teste également l'opinion des électeurs sur une possibilité de rassemblement de la gauche dès le premier tour, une option qui permettrait à Doucet de s'installer confortablement avec 37% des voix, face à 28% pour Aulas. Les autres candidats peineraient à se démarquer avec des scores bien inférieurs.

Dans un autre scénario où la gauche s'unirait face à une éventuelle alliance LR-Renaissance, Doucet obtiendrait 38% des votes, contre 34% pour Aulas. Képénékian, Joncour et Perrin-Gilbert se verraient relégués à des scores de 12%, 10% et 6% respectivement.

En termes de popularité, Aulas sort grand vainqueur, avec 56% des sondés ayant une opinion favorable à son égard, contre seulement 36% pour Doucet, qui semble peiner à convaincre au sein de la population.

Une information troublante émerge de ce sondage : seulement 68% des Lyonnais envisagent de se déplacer aux urnes en 2026, un chiffre qui pourrait mettre en jeu la légitimité des résultats.

Cette étude, réalisée auprès de 1100 habitants de Lyon, dont 800 inscrits sur les listes électorales, a été menée entre le 26 mars et le 2 avril par téléphone. Dans un communiqué, le collectif Génération Aulas exprime sa satisfaction face à ces résultats, affirmant que Jean-Michel Aulas s'impose comme un leader au-dessus des partis, capable de rassembler les différents courants autour d'un projet innovant et mobilisateur pour Lyon. Ils louent aussi sa notoriété et son image, perçue comme un atout majeur dans cette campagne.