
« Mon neurologue est mon dieu vivant » : Un malade de Parkinson témoigne après une opération qui a changé sa vie
2025-03-30
Auteur: Pierre
Yannick Maunat, un homme courageux de 55 ans, partage son parcours face à la maladie de Parkinson. À un moment donné, ses symptômes devenaient ingérables : lenteur des mouvements, tremblements, et raideur musculaire étaient ses compagnons quotidiens. Mais en réalité, cette maladie cache un large éventail de symptômes. Selon le délégué Dordogne de l'association France Parkinson, il existe plus de soixante manifestations de cette maladie.
Alors que plusieurs traitements sont disponibles, l'opération chirurgicale que Yannick a subie n'est pas la seule solution. Les médicaments peuvent offrir un certain répit aux patients, leur permettant de retrouver une qualité de vie pendant un temps, mais à mesure que la maladie progresse, leur efficacité diminue.
La stimulation cérébrale profonde : Une lueur d'espoir
Yannick a opté pour la stimulation cérébrale profonde, une option plus invasive mais potentiellement transformative. « Moins de 7 % des malades peuvent bénéficier de cette intervention », précise-t-il. En effet, les conditions d'éligibilité sont strictes et l'âge joue un rôle déterminant dans la décision : pas plus de 70 ans. S'il a pris cette décision, c'est que le poids des complications potentielles telles que les hémorragies cérébrales ou les infections ne l'a pas découragé.
« Chaque étape du processus était un test de ma détermination. Les médecins pouvaient décider de ne pas m’opérer même quelques minutes avant l’intervention », raconte-t-il. Après de nombreuses consultations, il a enfin reçu une date fixe pour son opération au CHU de Limoges.
Une opération éprouvante
L’opération a nécessité plus de dix heures et a été particulièrement éprouvante pour Yannick. Il se rappelle avoir été réveillé en grande partie durant la procédure. Les sons de la chirurgie, comme le bruit de la perceuse, étaient horrifiants pour lui. « Au moment où le neurochirurgien a touché la zone ciblée, tout s’est arrêté », décrit-il, les mots chargés d'émotion.
Dans le cadre de cette technique, deux électrodes sont insérées dans son cerveau et reliées à un neurostimulateur placé sous la peau de l'abdomen, délivrant un courant électrique pour atténuer les symptômes.
Puis vient le rôle crucial du neurologue, Olivier Colin. Ce dernier suit de près les évolutions de Yannick, s'assurant que les réglages du neurostimulateur soient optimaux pour lui. En parlant de lui, Yannick déclare : « Mon neurologue est mon dieu vivant. Il est resté à mes côtés, m’a tenu la main pendant l’opération, et a toujours été là pour me rassurer. »
Un nouvel horizon
Pour la compagne de Yannick, Martine, cette opération a marqué un tournant. « Après l'opération, il avait l'air d'une nouvelle personne. » Patricia raconte combien ils ont traversé beaucoup de défis ensemble, car ils se sont rencontrés alors que Yannick était déjà malade. Aujourd'hui, après l’opération, il adopte un nouvel état d’esprit : « Je prends la vie du bon côté », dit-il avec un sourire.
Bien que tous les symptômes ne se soient pas évaporés, sa qualité de vie s’est significativement améliorée. Il continue de rencontrer quelques défis, comme des mouvements involontaires la nuit. « Le stress augmente mes tremblements », partage-t-il, tout en s’efforçant de contrôler ses gestes.
L’une des joies retrouvées après l’opération est sa passion pour la musique. Les tremblements qui auparavant l’empêchaient de jouer lui ont fait perdre toute confiance. Mais il a récemment acquis un piano et rêve de retrouver cet art qui lui tenait tant à cœur.
Yannick Maunat est un exemple emblématique du combat contre la maladie de Parkinson, prouvant que malgré les difficultés, une vie pleine de passion et de joie est toujours possible.