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Michelin Annonce la Fermeture de Ses Usines à Cholet et Vannes : 1254 Postes en Danger !

2024-11-05

Auteur: Philippe

Fermeture des usines Michelin

Les craintes des syndicats se sont concrétisées : Michelin a officialisé la fermeture de ses usines de Cholet (Maine-et-Loire) et de Vannes (Morbihan), entraînant la suppression de 1254 postes d'ici début 2026. Le groupe, qui emploie 132 000 personnes à l’échelle mondiale, dont 19 000 en France, a révélé que la production cessera définitivement dans ces deux sites emblématiques de l'industrie du pneu.

La situation des employés

À Vannes, 300 employés travaillent sur des tringles métalliques pour pneus de poids lourds, tandis qu'à Cholet, 963 salariés produisent des pneus pour véhicules utilitaires. La situation est d'autant plus tendue qu'une grève a été décidée par les salariés de Cholet à partir de mercredi, illustrant le choc émotionnel provoqué par cette annonce.

Réactions de la direction

Florent Ménégaux, le directeur général de Michelin, a reconnu la gravité de la situation, soulignant que la reprise de l’activité prévue pour lundi prochain sera cruciale pour aider les employés à 'encaisser' la nouvelle. Il a assuré que chaque employé serait accompagné individuellement pour retrouver un emploi, avec des dispositifs de préretraite et des opportunités de mobilité.

Accompagnement Social : Enjeux et Perspectives

Cette fermeture s'inscrit dans un contexte difficile pour Michelin. En 2019, l'usine de La Roche-sur-Yon, qui employait 600 personnes et fabriquait des pneus haut de gamme pour poids lourds, avait déjà fermé ses portes, mais 614 des 618 travailleurs ont réussi à retrouver un emploi dans l'année qui a suivi. Pour les travailleurs de Cholet et Vannes, Michelin promet un suivi rigoureux et des options de réinsertion.

La direction assure qu'aucun scénario alternatif n'a été négligé avant d'en arriver à cette décision difficile. Michelin fait face à une concurrence croissante, notamment des groupes asiatiques qui proposent des pneus à des prix plus bas. La hausse des coûts de l'énergie et l'inflation salariale en Europe jouent un rôle déterminant dans cette restructuration, transformant la compétitivité du fabricant français.

Ménégaux a mis en lumière le fait que le coût de l'énergie en Europe est deux fois plus élevé qu’aux États-Unis, et cela a des conséquence immédiates sur la production. Pour compenser cette situation, Michelin s'engage à créer un nombre d'emplois équivalent à ceux supprimés, comme cela a été fait à La Roche-sur-Yon, où un parc d'activités dédié aux mobilités a vu le jour.

L’Incertitude Règne : Que Devient l'Avenir des 19 000 Salariés ?

La question se pose : comment Michelin parviendra-t-il à maintenir ses 19 000 postes en France, dont 9000 dans 15 usines, dans un environnement de plus en plus concurrentiel ? Bien que l’entreprise ait défendu la pérennité de ses sites, Ménégaux a précisé qu'il ne pourrait jamais garantir l'emploi en raison des fluctuations d'un marché mondial hautement volatile.

Face à cette tourmente, Michelin se positionne en gardien de l'emploi français dans son secteur, mais le chemin semble semé d'embûches. Dans ce contexte, la capacité du groupe à naviguer à travers cette crise sera scrutée de près. Voilà donc un tournant majeur pour l’industrie du pneu en France – et l’avenir s’annonce incertain.