Meta met fin à son programme de vérification des faits : l'IFCN tire la sonnette d'alarme sur les conséquences
2025-01-10
Auteur: Chloé
Mark Zuckerberg, le dirigeant de Meta, a récemment annoncé la cessation du programme de vérification des faits aux États-Unis, jugeant que les vérificateurs étaient trop influencés politiquement et n'avaient pas réussi à renforcer la confiance du public. Cette décision, prise le mardi 7 janvier, a immédiatement suscité des réactions au sein de la communauté du vérification des faits.
L'International Fact-Checking Network (IFCN), regroupant plus de 130 organisations, dont l'Agence France-Presse (AFP), a exprimé son indignation dans une lettre ouverte, affirmant que l'argument de Zuckerberg concernant la censure était « faux ». L'IFCN a mis en garde contre un « préjudice réel » pouvant découler de cette décision, soulignant que la fin du programme de vérification de Meta à l'échelle mondiale pourrait exacerber la désinformation, surtout dans des régions déjà vulnérables.
« Si Meta décide d'arrêter ce programme mondialement, cela aura des conséquences néfastes dans de nombreux pays, en particulier ceux où la désinformation peut engendrer des instabilités politiques, des ingérences lors d'élections, des violences et même des génocides », a déclaré l'IFCN, qui cite plusieurs pays comme étant à risque accru sans une vérification des faits adéquate.
En réaction à ces nouvelles, le haut-commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Volker Türk, a souligné l'importance de réguler les contenus haineux sur les plateformes en ligne, insistant sur le fait que cela ne constituait pas de la censure. Il a averti qu'ignorer ces discours de haine et les contenus malfaisants en ligne entraîne de graves conséquences pour la société.
Cette décision de Meta s'inscrit dans un contexte plus large de tensions autour de la liberté d'expression et de la désinformation sur les réseaux sociaux, alors que le débat fait rage sur la manière de mieux équilibrer la liberté d'expression avec la responsabilité des entreprises technologiques. Les conséquences de cette décision de Meta pourraient redéfinir l'avenir du fact-checking et l'engagement des plateformes à s'attaquer à la désinformation dans le monde numérique.