Le géant technologique Meta a récemment remporté une victoire décisive dans une bataille juridique contre Sarah Wynn-Williams, ancienne responsable des politiques publiques chez Facebook. Un arbitrage a en effet ordonné à l'auteur de cesser la vente et la promotion de son livre intitulé *Careless People*, fraîchement publié cette semaine. Cette décision fait suite à une requête d'urgence déposée par Meta, qui accuse Wynn-Williams d'avoir violé un accord de non-dénigrement qu'elle avait signé lors de son départ de la société.

Pour une fois, Meta n'est pas sur la sellette, un enjeu rafraîchissant après les accusations précédentes de non-respect du RGPD et de pratiques anticoncurrentielles.

Le livre, décrit par son éditeur comme un *témoignage interne explosif*, révèle des éléments peu connus concernant les coulisses du réseau social. Wynn-Williams y aborde notamment les tentatives de Mark Zuckerberg, il y a une dizaine d'années, d'établir Facebook en Chine. Selon le livre, le PDG aurait été prêt à faire des compromis significatifs pour franchir le mur de la censure chinoise : mise en place d'un outil de censure automatisée pour répondre aux demandes du gouvernement, recrutement massif de modérateurs pour effacer les contenus jugés inappropriés par Pékin, etc.

Wynn-Williams accuse même Zuckerberg d'avoir menti devant le Congrès américain concernant ces pratiques, affirmant que Meta aurait accepté de cibler des comptes d'opposants au régime chinois tout en partageant des données d'utilisateurs avec les autorités locales. Ces accusations, si elles sont vérifiées, pourraient engendrer des conséquences majeures pour le réseau social.

Outre ces révélations sensationnelles, le livre aborde également des comportements inappropriés présumés de Joel Kaplan, actuel directeur des politiques de Meta, impliquant des allégations de harcèlement sexuel. De plus, il décrit des interactions embarrassantes entre Zuckerberg et des dirigeants mondiaux, soulevant des questions sur l'éthique au sein de l'entreprise.

Face à cette publication fracassante, Meta a rapidement réagi en lançant une campagne médiatique pour discréditer l'ouvrage, le qualifiant de *livre ressuscitant de vieilles affaires*. Plusieurs anciens employés de l’entreprise se sont également exprimés pour contredire le récit de Wynn-Williams sur les événements survenus durant son passage chez Facebook.

Andy Stone, porte-parole de Meta, a déclaré : *« Cette décision confirme que le livre faux et diffamatoire de Sarah Wynn Williams n'aurait jamais dû être publié. Huit ans après son licenciement, elle a sciemment omis d’annoncer son projet de livre et a évité le processus de vérification des faits. Sa précipitation dans la publication a rendu cette action juridique urgente nécessaire. »*

Cependant, l'impact exact de cette décision arbitrale sur les exemplaires déjà en circulation reste incertain. L'éditeur de *Careless People*, Flatiron Books, également visé par la plainte, n’a pas encore réagi. Cette situation pourrait-elle cacher la volonté de Meta de dissimuler des informations accablantes ? La rapidité de leur réponse juridique ainsi que l'utilisation d'accords de non-dénigrement, parfois utilisés pour réduire au silence les voix critiques, soulèvent des interrogations légitimes sur la transparence de l'entreprise.

Restez à l'écoute, car les révélations sur le fonctionnement interne de Facebook pourraient bien continuer à défrayer la chronique !