Mark Zuckerberg annonce le licenciement de 5 % du personnel de Meta, la maison mère de Facebook, d’Instagram et de WhatsApp
2025-01-14
Auteur: Philippe
Meta, l'entreprise derrière les géants des réseaux sociaux tels que Facebook, Instagram et WhatsApp, a annoncé un licenciement d'environ 3 600 employés, représentant 5 % de son personnel. Cette décision a été confirmée dans un mémo interne envoyé aux employés et rapporté par Bloomberg le 14 janvier.
Mark Zuckerberg, le PDG, a souligné la nécessité d’augmenter les standards de performance au sein de l’entreprise, déclarant : « J’ai décidé de placer la barre plus haut en matière de gestion des performances et d’éliminer plus rapidement les personnes peu performantes ». Actuellement, Meta emploie environ 72 400 personnes, et cette restructuration pourrait aussi inclure de nouvelles recrues pour compenser les départs.
Ce processus s'inscrit dans une tendance plus large observée en 2023, année déjà qualifiée d'« année de l’efficacité » par Meta. Dans le sillage de cette décision, d'autres entreprises, comme Microsoft, ont également commencé à réduire leur effectif, reflet d'une stratégie plus agressive en matière de gestion des ressources humaines dans le secteur technologique, où la performance individuelle est de plus en plus mise en avant.
Par ailleurs, cette décision contrasta avec d'autres mouvements récents au sein de Meta. La semaine dernière, Zuckerberg a annoncé la fin d'un programme de vérification des faits conçu pour combattre la désinformation. Ce programme était perçu par certains comme un acte de censure à l'encontre des voix conservatrices. Désormais, la vérification des informations ne sera plus effectuée par des organisations indépendantes, mais par certains utilisateurs, comme cela est déjà le cas sur X, le réseau social d’Elon Musk.
Zuckerberg a également assoupli les règles de modération sur ses plateformes, permettant ainsi une plus grande liberté d'expression. Cette politique pourrait attirer de nouveaux utilisateurs, mais elle suscite également des inquiétudes quant à la sécurité et la dignité de certains groupes, notamment les femmes et les personnes LGBT+. Des experts soulignent que les discours de haine et la désinformation pourraient voir un regain de visibilité sur ces plateformes.
Enfin, ces changements s’alignent sur la montée en puissance de figures politiques telles que Donald Trump, dont la réélection pourrait influencer le paysage technologique. En effet, Zuckerberg a été vu comme faisant des efforts pour se rapprocher de Trump, en participant à des événements et en faisant des dons financiers en faveur de son équipe. Cela soulève des interrogations sur l’impact potentiel de l'évolution politique sur les pratiques commerciales de Meta dans les mois à venir.
Alors que Meta se tourne vers l'avenir, il est essentiel de surveiller comment ces décisions influenceront non seulement son personnel, mais aussi les utilisateurs de ses plateformes et la dynamique du débat public.