Technologie

Mark Zuckerberg annonce le licenciement de 5 % des employés de Meta : un tournant controversé pour le géant des réseaux sociaux

2025-01-14

Auteur: Jean

Meta, la société mère de Facebook, Instagram et WhatsApp, a décidé de licencier environ 3 600 employés, représentant 5 % de son effectif. Cette mesure vise à se débarrasser des employés jugés les moins performants, avant d'engager de nouvelles recrues pour remplacer les postes vacants au cours de cette année, selon un mémo interne divulgué par Bloomberg.

Mark Zuckerberg, le PDG de Meta, a confirmé cette décision à l'Agence France-Presse (AFP). Le géant des réseaux sociaux, qui comptait environ 72 400 employés en septembre 2023, a précisé que "la barre de gestion des performances est placée plus haut" et qu'il souhaite éliminer plus rapidement les éléments peu performants de l'entreprise.

Cette annonce survient alors que 2023 avait déjà été marquée par des licenciements massifs chez Meta, dans le cadre d’une stratégie qualifiée d’"année de l’efficacité" à la suite de la pandémie. Cette tendance de licencier en fonction des performances est relativement commune dans les grandes entreprises américaines. Microsoft a récemment annoncé une décision similaire, touchant moins de 1 % de son personnel.

Cependant, cette décision s'inscrit dans un contexte plus large de réformes chez Meta, qui modifient les politiques en matière de vérification des faits. La semaine passée, Zuckerberg a mis fin au programme de fact-checking aux États-Unis, un dispositif censé lutter contre les fausses informations sur ses plateformes. Désormais, la vérification des informations sera effectuée par certains utilisateurs, à l'instar de ce qui se fait sur X, le réseau social d'Elon Musk. Cette évolution a suscité des critiques parmi ceux qui la considèrent comme une mesure de censure ciblant les opinions conservatrices.

De plus, les initiatives destinées à promouvoir la diversité au sein de l'effectif ont également été abandonnées, tandis que les règles de modération des contenus ont été assouplies. Cela entraîne une permissivité accrue envers des discours désormais considérés comme haineux, incluant des insultes et des appels à exclure des groupes marginaux. Cette dérive soulève des questions sur l'impact de cette politique sur la sécurité et l'inclusivité au sein des réseaux sociaux.

En marge de ces réformes controversées, Zuckerberg semble se rapprocher de l'orbite politique de Donald Trump, dont le retour à la présidence s'annonce imminent. Des diners partagés et des dons significatifs à sa campagne électorale montrent une volonté de collaboration entre les deux figures influentes. Ce lien marqué avec Trump, ainsi que les opinions partagées sur la virilité et le statut de la société, pourrait avoir des répercussions sur la façon dont Meta saura naviguer dans le climat politique actuel.

Le futur de Meta semble incertain, alors que ces changements stratégiques pourraient remodeler la perception publique de la plateforme, tout en déclenchant des débats animés sur la liberté d'expression et la responsabilité sociale des géants technologiques.