Un tournant historique dans la politique française ! Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement National, a récemment révélé qu'elle regrette d'avoir expulsé son père, Jean-Marie Le Pen, du parti en 2015. Cette décision, qui était censée illustrer la dédiabolisation du FN devenu RN, est aujourd'hui qualifiée par elle de « l'une des plus difficiles de ma vie ».

Jean-Marie Le Pen, figure controversée de l'extrême droite française, a été exclu après avoir maintenu des propos jugés antisémites, notamment sur le « point de détail » lié à l'Holocauste. Sa défense du maréchal Pétain dans l'hebdomadaire Rivarol a fini de convaincre Marine Le Pen de prendre cette décision radicale.

Dans un entretien accordé au journal JDNews, elle déclare : « Jusqu'à la fin de mon existence, je me poserai toujours la question : 'Est-ce que j’aurais pu faire autrement ?' Je ne me pardonnerai jamais cette décision, parce que je sais que cela lui a causé une immense douleur. » Ces mots résonnent comme un aveu de faiblesse ou un geste d'amour filial ?

Ce règlement de compte familial est particulièrement fascinant, car il intervient après la mort récente de Jean-Marie, qui alimente des sentiments ambivalents chez certains membres du parti. En effet, sa quasi-panthéonisation par une partie de l'électorat, nostalgique de ses discours enflammés et controversés, met Marine Le Pen dans une position délicate.

Ce retour sur ses choix passés pourrait également appuyer les critiques sur la stratégie de dédiabolisation du RN, qui prétend avoir rompu ses liens avec les éléments les plus radicaux de l'extrême droite. Mais quel impact ce nouveau récit aura-t-il sur l'image du parti et sur son avenir politique, notamment dans la perspective des prochaines élections ? Une chose est sûre, cette confession pourrait redéfinir le paysage politique français, tout en suscitant des questions sur la sincérité de son engagement contre le racisme et l'antisémitisme.