
Manifestations en Turquie : Erdogan intensifie la répression et affole l'économie
2025-03-23
Auteur: Marie
La Turquie s’enfonce sérieusement dans l'autocratie. Cinq jours après son arrestation, le maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, a été formellement incarcéré pour 'corruption' par le système judiciaire turc. Transféré ce dimanche 23 mars à la prison de Silivri, à l’ouest d’Istanbul, il a échappé aux accusations de 'terrorisme', laissant ainsi son parti, le Parti républicain du peuple (CHP), garder le contrôle de la mairie d'Istanbul. Ce dernier a l'intention de nommer un maire intérimaire pour continuer à gérer la ville.
Le jour même de son emprisonnement, le CHP a confirmé le maintien de sa primaire interne pour choisir son candidat à la présidentielle. Le parti a exhorté les citoyens turcs à voter pour l'élu emprisonné, une démarche symbolique et contestataire. En effet, Ekrem Imamoglu, en raison de son incarcération, ne peut plus légalement se présenter à la présidentielle, notamment après l’invalidation de son diplôme universitaire. Lors des votes tenus dans tout le pays, ainsi qu'à l'étranger, quinze millions d'électeurs ont répondu à l’appel du CHP, démontrant ainsi un soutien massif envers le maire.
En parallèle, la répression orchestrée par le président Recep Tayyip Erdogan ne cesse d'intensifier, soulevant des inquiétudes quant aux libertés civiles en Turquie. Les manifestations contre le régime se multiplient, alors que les Turcs expriment leur mécontentement face à la crise économique s'aggravant, marquée par une inflation galopante et un taux de chômage en hausse. Le gouvernement reste sourd aux revendications populaires, cherchant à étouffer toute voix dissidente.
Les analystes s'interrogent sur les conséquences des actions d'Erdogan. La pression sur l'économie pourrait s’aggraver, poussant les citoyens à se mobiliser davantage. Cette situation crée un climat d'incertitude où la communauté internationale scrute attentivement les développements en Turquie, alors que le pays semble glisser davantage vers une dictature.
La question demeure : jusqu'où ira la répression en Turquie ? Les prochaines semaines s'annoncent cruciales, tant pour l'avenir du CHP que pour la place du pays sur la scène mondiale.