Le mardi 17 octobre 2023, Bamako a été le théâtre d'une attaque sans précédent lorsque des djihadistes affiliés à Al-Qaïda ont lancé une double offensive contre l'aéroport militaire et un camp de gendarmerie, exposant ainsi la vulnérabilité de la capitale malienne. Voici ce que nous savons jusqu'à présent.

Dès l'aube, aux environs de 5h00, les habitants de Bamako ont été réveillés par des tirs et des explosions retentissants. Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (JNIM) a rapidement revendiqué la responsabilité de cette opération audacieuse, marquant une escalade de la violence qui sème l'inquiétude.

Le général Oumar Diarra, chef d'état-major des armées, a qualifié l'événement de "tentatives d'infiltration un peu complexes", affirmant que la situation était sous contrôle. Pourtant, des témoins ont rapporté des échanges de tirs persistants dans l'après-midi, suggérant que la menace n'était pas encore écartée.

En ce qui concerne les pertes humaines et matérielles, les informations sont encore floues, dominées par un voile de secret qui entoure les actions militaires sous la junte. Le JNIM a déclaré avoir causé "d'énormes pertes" et détruit plusieurs avions militaires, tandis qu'un responsable aéroportuaire a rapporté la destruction de six appareils. Les détails restent cependant rares, alimentant les rumeurs et la peur parmi la population.

Cette attaque revêt une importance stratégique. C'est la première fois depuis des années que le JNIM attaque directement la capitale, après une période d'accalmie relative depuis les grands attentats de 2015 et 2016. Cela pourrait marquer un tournant dans la montée en puissance des djihadistes, qui cherchent à étendre leur emprise vers le sud, malgré les efforts de l'armée malienne et du groupe Wagner d'éradiquer ces menaces.

Pourquoi le gouvernement malien semble-t-il si désarmé face à cette crise? La junte, au pouvoir depuis 2020, clame avoir inversé la tendance des attaques terroristes, mais cet incident soulève des questions sur l'efficacité de la stratégie militaires, surtout avec un partenariat renouvelé avec la Russie. Ainsi, le premier anniversaire de l'alliance entre les États du Sahel a été marqué par cette effroyable attaque, remettant en cause les promesses de sécurité faites par le régime militaire.

Le 17 octobre pourrait bien devenir une date mémorable pour d'autres raisons. Alors que les autorités restent discrètes sur les détails de l'attaque, les conséquences pourraient être aussi sévères que des pertes humaines – une véritable alerte pour le Mali et ses voisins. Restez avec nous pour des mises à jour sur cette situation critique.