Derrière la maladie d'Alzheimer, la maladie à corps de Lewy demeure souvent dans l'ombre, bien qu'elle soit la deuxième forme de démence neurodégénérative la plus fréquente. Cette pathologie, qui touche principalement le fonctionnement moteur, comportemental et cognitif, est souvent confondue avec Alzheimer, Parkinson, ou même des troubles psychiatriques, créant ainsi un véritable parcours du combattant pour les patients à la recherche d'un diagnostic approprié. Marie-Anne Duzan, aidante et bénévole à l'Association des Aidants et Malades à Corps de Lewy (A2MCL), souligne cette errance médicale, illustrant à quel point la reconnaissance de cette maladie est cruciale.

À l'approche de la journée mondiale de la Maladie à corps de Lewy, le 28 janvier, de nombreux aidants, dont Marie-Anne, souhaitent sensibiliser le public à cette condition. Parmi les figures emblématiques, Catherine Laborde, ancienne présentatrice météo, témoigne de sa lutte contre cette maladie en tant que marraine de l'A2MCL. En 2020, elle a partagé ses pensées sur ce qu'elle décrit comme un "monstre" qui l'engloutit.

"La Maladie à corps de Lewy est bien trop méconnue, même parmi les professionnels de santé", observe Marie-Anne Duzan. Son mari, âgé de 69 ans, a reçu un diagnostic de forme atypique en septembre dernier. "Initialement, il souffrait d'une dépression profonde, résistante aux traitements. Ce n'est qu'après plusieurs consultations que les médecins ont envisagé cette possibilité", raconte-t-elle.

L'association A2MCL appelle à une meilleure formation des professionnels de santé sur cette maladie. "En améliorant les connaissances, nous pouvons transformer la vie de 200 000 familles touchées par la maladie à corps de Lewy en France. Vous êtes concernés ? Ne restez pas dans l'ignorance !", ajoute Marie-Anne. Sur le plan mondial, environ 11 millions de personnes vivent avec cette forme de démence, mais la connaissance et la sensibilisation restent des enjeux majeurs pour améliorer leur qualité de vie. Ne manquez pas d'en parler autour de vous, car chaque geste compte dans la lutte contre cette maladie insidieuse.