L'Union européenne approuve le plan budgétaire de la France : quel avenir pour l'économie française ?
2025-01-21
Auteur: Julie
Le 21 janvier dernier, à Bruxelles, les ministres des Finances de l'Union européenne (UE) ont donné leur feu vert au plan budgétaire de la France. Cette approbation vient après un avis positif de la Commission européenne, malgré une réduction du déficit public pour 2025 moins agressive que le projet initial.
Au total, 21 des 27 pays membres de l'UE ont vu leurs trajectoires budgétaires pluriannuelles validées lors de cette réunion. En revanche, les plans de six pays, dont l'Allemagne, seront examinés ultérieurement.
La France prévoit que son déficit atteindra 6,1 % du produit intérieur brut (PIB) en 2024, largement au-dessus du seuil de 3 % imposé par les règles budgétaires européennes. Pour contrecarrer ce déficit, le gouvernement, dirigé par le Premier ministre François Bayrou, a promis de réaliser "des économies significatives" afin de ramener le déficit à 5,4 % d'ici 2025, avec l'ambition de passer sous la limite de 3 % en 2029.
Un taux encore problématique
Malgré les engagements pris par le gouvernement, les objectifs budgétaires demeurent ambitieux. Le précédent gouvernement sous Michel Barnier avait visé un déficit de 5 %. Le commissaire européen à l'économie, Valdis Dombrovskis, a salué l'ambition maintenue par la France : "C'est un budget qui nécessitera des efforts de la part de tous, mais cela est dans l'intérêt du pays", déclarait-il lors de la conférence de presse.
Économiquement, la France enregistre pour 2024 le deuxième pire ratio de déficit public parmi les Vingt-Sept, seulement devancée par la Roumanie. En outre, elle possède le troisième niveau d'endettement le plus élevé en Europe, après la Grèce et l'Italie. Au mois de septembre, la dette publique française culminait à 113,7 % du PIB, représentant un total de 3 303 milliards d'euros.
En réponse à cette situation inquiétante, la France est l'un des huit pays actuellement en procédure de déficit excessif, aux côtés de la Belgique, de la Hongrie, de l'Italie, de Malte, de la Pologne, de la Roumanie et de la Slovaquie. Ces nations doivent mettre en œuvre des mesures correctives pour se conformer aux règles budgétaires de l'UE, sous peine d'amendes financières.
Avec un tel tableau économique, des questions émergent : quelles seront les répercussions sur la croissance et le pouvoir d'achat des Français ? Est-il possible de concilier rigueur budgétaire et soutien à l'économie ? L'avenir économique de la France dépendra peut-être des choix stratégiques pris dans les mois à venir. Soyez attentifs, car les décisions qui seront faites aujourd'hui pourraient bien façonner l'économie française pour les années à venir.