L'homophobie décomplexée d'Emmanuel Macron : Entre blagues douteuses et 'boys club'
2024-12-19
Auteur: Michel
Dans un contexte politique déjà agité, une enquête du Monde met en lumière le langage inapproprié d'Emmanuel Macron et de ses conseillers proches. Alors que le Président est en mission à Mayotte, touchée par un cyclone dévastateur, les révélations de cette série d'articles, publiée le 18 décembre, ont suscité des réactions virulentes de la part d'associations et de militants LGBT.
Les promesses de Macron pour une France exemplaire semblent désormais bien éloignées des réalités. En 2017, il affirmait que "la fonction présidentielle réclamait de l'esthétisme et de la transcendance", mais aujourd'hui, l'atmosphère qui règne à l'Élysée est parfois celle d'une simple chambrée entre amis.
Les anciens camarades de Macron, surnommés les "mormons", ont peu à peu disparus de son entourage. Seul Alexis Kohler semble faire figure d’exception. Jonathan Guémas, qui a été sa plume, et Clément Léonarduzzi, ex-publicitaire, font encore partie du cercle restreint qui conseillerait le Président.
Les échanges informels entre ces hommes sont souvent teintés d'humour douteux, comme l'indiquent des propos tels que "Petit pédé" et "grande tarlouze" échangés par messages ou autour d'un verre de whisky. Même Jonathan Guémas reconnaît que ces blagues sont "du 15 000e degré", traduisant une sorte de malaise face à cette légèreté, tandis que d'autres conseillers s’inquiètent de l’image véhiculée par de telles plaisanteries.
Mais ce n'est pas tout. L'Élysée n’hésiterait pas à désigner Matignon, le siège du gouvernement, comme "la cage aux folles", une allusion directe à l'orientation sexuelle de Gabriel Attal, le plus jeune Premier ministre de la Ve République. Une telle référence ne fait qu'accentuer la tension sur le climat homophobe qui semble avoir cours à son sommet.
Ces révélations soulèvent des questions importantes sur l'impact de l'humour et du langage au sein du gouvernement, particulièrement à une époque où les droits des LGBT+ sont plus que jamais en jeu. Les membres de la communauté et leurs alliés s'interrogent sur l'engagement d'un président qui prétend défendre les valeurs d'égalité et de respect.