Les Syriens s'enrôlent fièrement pour bâtir un nouvel avenir
2024-12-23
Auteur: Jean
Introduction
En Syrie, une nouvelle ère commence à émerger, marquée par la réorganisation de l'administration et des services publics. Parmi les transformations les plus notables, la refonte de la police, qui a été largement perçue comme un instrument de répression sous le régime de Bachar el-Assad. Aujourd'hui, les autorités sont confrontées à la nécessité de recruter massivement pour remplacer le personnel associé à l'ancien régime.
Le processus de candidature
À l'entrée de l'académie de police, des rebelles en uniforme surveillent un flux constant de candidats. « Je suis ici pour demander à rejoindre la police. Je n'ai pas de diplômes, mais ils disent qu'ils acceptent beaucoup de monde », confie un jeune homme. Un autre candidat déclare que la formation pourrait commencer dès demain. « C’est rapide, environ cinq jours, car ils ont besoin de nombreux agents ! »
Motivations des candidats
Le processus de candidature se propage sur les réseaux sociaux, suscitant l'intérêt de nombreux jeunes. Walid, un avocat enthousiaste, a déjà rempli sa demande. « Être officier a toujours été mon rêve », confie-t-il. « Sous Bachar, c'était le chaos : les pots-de-vin, le clientélisme… Les membres de la minorité alaouite étaient systématiquement favorisés. Pour moi, devenir officier nécessitait des pots-de-vin exorbitants. Aujourd'hui, je veux contribuer à une meilleure gouvernance. »
Rémunération et aspirations
Le salaire proposé s'élève à environ 250 euros par mois pour les postes les moins élevés, un montant jugé satisfaisant dans une économie dévastée. Toutefois, selon Redouane, cette incitation financière n'est pas la motivation principale des candidats. « Auparavant, beaucoup s'enrôlaient par contrainte, faute de travail. Désormais, ils veulent vraiment défendre leur pays et en être fiers », affirme-t-il.
Changement au sein de la police
Au quartier général de la police à Damas, les vestiges de l'ancien régime disparaissent peu à peu. Le commandant adjoint, Mohamed Abdel Menhem, un homme imposant en djellaba, est déterminé à restaurer la sécurité. « Nous travaillons sans relâche pour rétablir la sécurité et la stabilité, et pour regagner la confiance des citoyens. »
Engagement vers les normes internationales
Il précise aussi une intention clé : rassurer la population. « Notre organisation est alignée sur les normes internationales. Nos forces de police ont une structure similaire à celles de la France ou des États-Unis », déclare le commandant adjoint. Pourtant, il reste à voir si ces promesses se traduiront dans la réalité sur le terrain, notamment avec le retour annoncé de la police des mœurs, qui avait largement disparu sous le régime précédent.
Conclusion
L'avenir de la Syrie semble incertain, mais l'enthousiasme de la jeunesse pour s'engager dans la construction d'un nouveau pays pourrait être un signe d'espoir au milieu des tumultes du passé.