Mercredi soir dernier, l'AS Cannes a vu son parcours exceptionnel en Coupe de France s’arrêter aux portes de la finale, lors des demi-finales. Ce chemin a ravivé lENGOUEMENT local et créé des souvenirs mémorables pour la communauté. Cependant, qu’en est-il des retombées financières pour ce club de National 2 ? Le directeur général, Félicien Laborde, a déclaré sobrement : « On n'a pas gagné d'argent, mais on s’y attendait. »

Pour avoir atteint les demi-finales, l'AS Cannes a reçu une dotation de 170 000€, une somme bien inférieure aux 450 000€ qu’elle aurait perçues en cas de victoire contre Reims (1-2). Il est important de noter que le club a investi 500 000€ pour moderniser le stade Pierre-de-Coubertin, permettant d’accueillir tant le quart de finale contre Guingamp (3-1, le 25 février) que la demi-finale. Ces investissements ont été partagés entre le club et la mairie de Cannes et serviront à l'avenir pour diverses améliorations (vidéosurveillance, éclairage, etc.), mais ne suffisent pas à compenser les coûts liés à ces événements.

Malgré des stades pleins (8 000 spectateurs), les recettes des deux derniers matches n'ont pas été à la hauteur des attentes. Pour le match contre Guingamp, avec des prix de billets variant de 10 à 20€, la recette s'est élevée à 120 000€. Après avoir réservé un tiers de cette somme au club visiteur, l'AS Cannes a perçu seulement 80 000€, tandis que les frais d’organisation, principalement dédiés à la sécurité, se sont chiffrés à 70 000€.

Pour la demi-finale, avec un tarif moyen de 30€ (la majorité des billets à 20€), la recette totale a atteint 230 000€, dont 155 000€ pour Cannes. Bien que les dirigeants de Reims aient exprimé l'intention de reverser une partie de leurs gains à Cannes, les frais de sécurité imposés par la préfecture ont explosé, atteignant 170 000€ pour l'événement, entraînant ainsi une perte de 15 000€ pour le club en cette soirée.

Concernant le merchandising, le club a réalisé une vente de 15 000€ en maillots et t-shirts. Cependant, après avoir couvert les coûts d'achat et de personnel, le profit a été bien moindre. Pour la buvette, le club a collaboré avec des food-trucks, espérant un retour de 10% sur les ventes, mais principalement, cela a été perçu comme un service aux supporters.

Il est aussi à noter que les primes des joueurs pour ces matches étaient supérieures à celles d’une victoire classique en championnat.

Félicien Laborde a souligné : « Ce n'est pas une plainte. Tout ce qui nous est arrivé est une excellente base pour continuer à travailler. Le plus important, c'est que nous avons réussi à attirer 8 000 personnes lors de deux matches consécutifs. Ce parcours est un véritable vecteur de croissance pour le club, et cela augure d’un bel avenir. » Avec les défis financiers, l'AS Cannes semble déterminé à transformer cette expérience en opportunité.

Le parcours de l'AS Cannes en Coupe de France pourrait également servir de tremplin pour attirer de nouveaux sponsors et partenaires, renforçant ainsi la position du club sur la scène nationale.