Un défi monumental de 40 milliards d'euros

Cyril Chabanier, président de la CFTC, s'exprime fermement sur la nécessité d'adopter des "mesures fortes" pour financer les 40 milliards d'euros d'économies demandés pour le budget 2026. Le ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin, a confirmé cet objectif crucial lors d'une récente intervention, affirmant qu’il est essentiel de réduire le déficit public à 4,6% du PIB. Pourtant, elle a précisé qu'il n'existerait pas de hausse d'impôts pour les classes populaires et moyennes.

L'évaluation des aides aux entreprises est primordiale

Chabanier interpelle le gouvernement sur les 200 milliards d’euros d’aides aux entreprises octroyées sans condition. "Il faut impérativement évaluer leur efficacité," insiste-t-il. Selon ses projections, une simple réévaluation de 10% des aides inefficaces pourrait dégager près de 20 milliards d'euros.

Des dividendes records malgré la crise de l'emploi

La CFTC s'inquiète également des dividendes excessifs versés aux actionnaires pendant une période où l'emploi fait face à de nombreuses turbulences : en 2024, des records historiques avec près de 100 milliards d'euros seront distribués, dont 70 milliards uniquement pour les entreprises du CAC 40. Chabanier lance donc un appel : "Pourquoi ne pas réinvestir une partie de ces dividendes pour soutenir ceux qui en ont vraiment besoin ?"

Investir plutôt que couper dans les budgets essentiels

En écho aux propos du ministre de l'Économie, Chabanier souligne la nécessité de "dépenser mieux", en mettant l'accent sur l'importance vitale d'investir dans des secteurs tels que l'éducation et la santé. "Nous avons besoin de réindustrialiser la France et de soutenir la transition écologique," affirme-t-il, tout en suggérant que ces 40 milliards pourraient provenir d'une amélioration de la croissance.

Un appel au changement de la réforme des retraites

Concernant la réforme des retraites, le président de la CFTC ne mâche pas ses mots : "Il est essentiel de revenir sur l'âge de la retraite à 64 ans". La proposition ? Augmenter légèrement le taux de cotisation des employeurs et des salariés de 6 euros, ce qui pourrait rapporter jusqu'à 10 milliards d'euros.

En somme, la CFTC appelle à une véritable réflexion sur les priorités budgétaires, en plaidant pour plus d'équité et de justice sociale dans cette période cruciale.