Alors que la guerre entre la Russie et l'Ukraine s'éternise, aucune perspective de fin ne semble pointer à l'horizon. L'Occident, malgré un départ hésitant, a désormais franchi un cap en livrant à l'Ukraine des armements qualifiés d'« offensifs », incluant des blindés, des chars et, plus récemment, des avions de chasse. Malgré des victoires notables en 2022, notamment à Kherson et Kharkiv, les forces ukrainiennes continuent de perdre du terrain dans le Donbass.

Pour redresser la situation, le président ukrainien Volodymyr Zelensky sollicite l'autorisation de porter des frappes en profondeur sur le territoire russe, en utilisant les missiles fournis par ses alliés. Si la France et surtout le Royaume-Uni semblent soutenir cette initiative, les États-Unis restent prudents et réticents quant à une telle escalade.

La visite récente de Keir Starmer, le Premier ministre britannique, auprès de Joe Biden le 14 septembre dernier a suscité des espoirs quant à une plus grande coopération, mais aucune décision formelle n’a été annoncée. Voilà seulement trois jours auparavant, les chefs des affaires étrangères américain et britannique avaient refusé d'accorder cette autorisation lors d'un déplacement à Kiev, tout en réaffirmant leur engagement à positionner l'Ukraine favorablement pour de futures négociations.

En analytique, plusieurs scénarios pourraient se dessiner pour l'assistance occidentale à l'Ukraine. Un soutien renforcé pourrait venir de l'Europe, avec des discussions autour d'un renforcement des sanctions contre la Russie, ou bien un autre axe pourrait être la mise en place d'une coalition internationale pour un soutien militaire plus large. De plus, l'implication croissante des sociétés militaires privées pourrait modifier la donne sur le terrain, apportant une flexibilité souvent nécessaire dans ces conflits modernes.

Les conséquences de ces choix sont immenses, non seulement pour l'Ukraine, mais aussi pour l'équilibre géopolitique mondial. Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer si l'Occident optera pour une escalade conflictuelle ou s'il cherchera une voie diplomatique pour mettre fin aux hostilités.