Sports

Les Maîtres du Suspense en Course

2025-01-12

Auteur: Jean

Un jour viendra où vous serez confronté à un choix incontournable. Préférez-vous Brando ou Sinatra ? Delon ou Belmondo ? Blur ou Oasis ? Prost ou Senna ? Et pour les plus jeunes : Messi ou Ronaldo ? Nadal ou Federer ? Même dans le monde de la voile : Birch ou Malinowski ? Gabart ou Le Cléac’h ? Ce genre de dilemmes n’inquiète toutefois pas Charlie et Yoann, qui savent que le suspense est plus excitant que de simples comparaisons.

Actuellement, il reste 661 milles à parcourir. À 7 heures ce dimanche, l'écart entre les deux navigateurs est de 133,4 milles et d'ici deux jours, le vainqueur du 10e Vendée Globe sera dévoilé. Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) ou Yoann Richomme (PAPREC ARKÉA) ? Comme le soulignait Hubert Lemonnier, le directeur de course : « Les deux skippers avancent presque à la même vitesse. Sur les dernières 24 heures, ils ont parcouru 520 milles avec une vitesse moyenne de 20 nœuds. Yoann semble suivre une route légèrement plus directe, mais la différence reste minime. Ce qui est certain, c’est que leur parcours est vraiment optimal ! »

En ce qui concerne le reste de la flotte, Sébastien Simon (Groupe Dubreuil, 3e) réalise des performances impressionnantes, utilisant la même stratégie que les leaders. Clarisse Crémer (L’Occitane en Provence, 11e) et Samantha Davies (Initiatives Cœur, 13e) sont enfin en mesure d’accélérer. Jean Le Cam (Tout Commence en Finistère – Armor-lux, 14e) contrôle toujours le groupe de poursuivants, mais ses adversaires bénéficient de bonnes conditions pour revenir aujourd’hui.

À l’arrière, Kojiro Shiraishi (DMG Mori Global One, 26e) a purgé sa pénalité liée à un problème de moteur. Louis Duc (Five Groupe Lanta Environnement, 25e) et Sébastien Marsset (FOUSSIER, 24e) sont en difficulté dans l’anticyclone, tandis que Conrad Colman (MS Amlin, 22e) et Guirec Soudée (Freelance.com, 23e) ont réussi à s’en libérer.

La compétition pour la victoire capte toute l’attention. À plus de 2 900 milles au sud, se trouve un groupe de poursuivants qui compte des navigateurs de haut niveau tels que Thomas Ruyant et Jérémie Beyou, qui faisaient partie des favoris, mais également des outsiders tels que Sam Goodchild et Justine Mettraux. Malgré leurs efforts, ces skippers ont dû faire face à des défis imprévus lors de leur remontée de l'Atlantique Sud, subissant des conditions maritimes difficiles qui ont mis à l'épreuve aussi bien leur endurance que celle de leurs bateaux. Chaque équipage a rencontré divers problèmes techniques : avarie de J2 pour Thomas Ruyant, souci d'aérien pour Nicolas Lunven et des dégâts de matériel chez plusieurs autres.

Alors que les alizés apaisent la situation, l'équipage prend enfin le temps de se regrouper et de se renforcer moralement. Les premiers navigateurs vont bientôt franchir l’équateur pour retrouver l’Atlantique Nord, une étape clé après plusieurs jours éprouvants. Justine Mettraux évoque : « Ce fut une dizaine de jours vraiment difficiles. » Ceux qui semblent s’en sortir le mieux sont Sam Goodchild (VULNERABLE, 4e) et Jérémie Beyou (Charal, 5e), qui vont pouvoir tirer parti des conditions meilleures à venir et alléger la pression du défi incroyable du Vendée Globe.