Chaque année, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) infligent un lourd tribut à la population en France, avec des impacts souvent dévastateurs. En 2022, plus de 122 000 adultes ont été hospitalisés suite à un AVC, entraînant plus de 30 000 décès. Ce fléau souligne d'autant plus l'urgence de la prévention et de l'éducation, car les AVC demeurent la première cause de mortalité cardio-neuro-vasculaire chez les femmes. En effet, une personne est victime d’un AVC toutes les quatre minutes !

Fréquence et Répercussions

Les maladies cardio-neuro-vasculaires représentent un fardeau considérable pour le système de santé français, avec pas moins de 1,2 million d'hospitalisations et 140 000 décès en 2022. Le taux national d'AVC s'élève à 197 pour 100 000 habitants. Certaines régions, comme Mayotte et La Réunion, enregistrent des taux alarmants bien supérieurs, avec respectivement 386 et 322 AVC pour 100 000 habitants (source : Santé publique France).

Qui est concerné ?

Les personnes âgées sont les plus vulnérables aux AVC. Les risques s'accroissent également pour les individus souffrant d'hypertension artérielle, d'obésité, ou de tabagisme. Le manque d'activité physique contribue également à aggraver la situation. Parmi les principaux facteurs de risque figurent :

- L’obésité - Le diabète - L’hypertension artérielle - La fibrillation atriale

Ces maladies sont particulièrement répandues dans les régions des Hauts-de-France, du Grand Est, ainsi que dans les départements et régions d'outre-mer (DROM).

Disparités Régionales

Des disparités notables existent entre les régions, certaines affichant des taux d'AVC bien supérieurs à la moyenne nationale. À Mayotte, le taux atteint un record avec 386 AVC pour 100 000 habitants, tandis que La Réunion enregistre 322 AVC pour 100 000 habitants. En métropole, les Côtes-d'Armor affichent un taux de 241, suivies par le Nord et le Pas-de-Calais avec 232, la Seine-Saint-Denis avec 220, et le Lot-et-Garonne avec 229 AVC pour 100 000 habitants.

Inégalités Sociales et Territoriales

Les inégalités sociales jouent un rôle déterminant dans la répartition des AVC en France. Les communes défavorisées présentent des taux très élevés, en raison d'une distribution inégale des facteurs de risque. Entre 2014 et 2017, la fréquence des AVC parmi les 25% de la population les plus modestes était 40% supérieure à celle des 25% les plus aisés.

Avec le vieillissement de la population, le nombre d'AVC ne cesse d'augmenter rapidement. On observe une hausse des cas d’AVC ischémiques chez les adultes de moins de 65 ans au cours des quinze dernières années, représentant aujourd’hui près d’un quart des AVC, un chiffre qui interpelle.

Reconnaître les Signes d’Alerte

Il est crucial de détecter rapidement les symptômes pour minimiser les séquelles d’un AVC. Voici quelques signes d’alerte à surveiller :

- Une déformation soudaine de la bouche - Une faiblesse ou un engourdissement brusque d’un côté du visage ou du corps - Des difficultés d’élocution ou de compréhension

En cas d'apparition de l'un de ces symptômes, il est impératif de contacter immédiatement le 15 ou le 112, car chaque minute compte !

Conclusion

La vigilance et la sensibilisation sont des armes essentielles dans la lutte contre les AVC. Adopter un mode de vie plus sain, inclus l'amélioration de l'alimentation et l'accroissement de l'activité physique, peut considérablement réduire les risques. Unissons les efforts pour aborder cette problématique tragique qui touche tant de vies.