La présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, a fermement réagi aux déclarations du Premier ministre François Bayrou, qui a évoqué, lors d’un entretien, la perception d’un « sentiment de submersion » migratoire en France. Brault-Pivet a clairement indiqué qu’elle ne partageait pas cette vision, affirmant que ces mots lui « gènent ».

« Nous parlons d’hommes et de femmes, de notre pays, la France, qui a toujours été un terre d’accueil grâce à son histoire et sa culture », a-t-elle affirmé sur BFM-TV et RMC, soulignant l’importance de l’héritage républicain français fondé sur l’ouverture et la solidarité.

François Bayrou a admis que les contributions étrangères peuvent être bénéfiques, mais a averti que dépasser un certain seuil pourrait engendrer des sentiments de rejet parmi la population. « Dès lors que vous ressentez une submersion, cela peut mener à un rejet », a-t-il déclaré, suscitant une vive controverse sur l'interprétation de l'immigration dans le contexte français actuel.

Bien que Braun-Pivet ait reconnu la nécessité de réguler l’immigration et de maintenir des valeurs républicaines solides, elle a insisté sur le fait que les propos de Bayrou ne devraient pas être utilisés. « Je ne les utiliserai jamais, car cela va à l’encontre de notre essence », a-t-elle souligné, se positionnant comme une gardienne des valeurs macronistes.

Elle a également évoqué le fait que le débat sur l'immigration ne devrait pas se limiter à une analyse menée uniquement par le ministère de l'Intérieur. « C'est un sujet bien plus vaste, qui mérite une approche globale », a-t-elle insisté.

En plus de ces déclarations sur l'immigration, Braun-Pivet a également exprimé son désaccord vis-à-vis de l'idée de séparer le projet de loi sur la fin de vie en deux textes distincts. Dans un climat politique déjà chargé, ces divergences d'opinion soulignent la tension croissante au sein du gouvernement sur des sujets sensibles.

Alors que le dossier migratoire continue d’être un sujet de division, l’annonce récente d’une nouvelle vague d’immigrants fuyant les conflits et les crises économiques à travers le monde alimente le débat public. L'opinion publique reste divisée, et selon des sondages récents, une majorité de Français semble préoccupée par l'impact de l'immigration sur la culture et l'économie du pays.

La mobilisation de Braun-Pivet, signataire d’une tribune regroupant plus de 200 élus, appelle à ne pas scinder le texte sur la fin de vie, soulignant que le moment est crucial pour la France dans sa quête d'un équilibre entre accueil et protection des valeurs nationales.

Alors que le gouvernement envisage de reprendre l’examen de la loi sur la fin de vie après les élections, il devient essentiel d’aborder ces questions avec sensibilité et pragmatisme.