Divertissement

Les coulisses de « Quotidien » : Témoignages choc de salariés qui dénoncent un environnement toxique

2024-09-23

MÉDIAS - Malgré un démarrage prometteur et des audiences en hausse, l'émission « Quotidien » est sous le feu des critiques. Le 23 septembre, plusieurs employés de Bangumi, la société de production du talk-show, ont ouvert le bal des témoignages dans les colonnes de Télérama, décrivant un climat de travail toxique et des cas de harcèlement. Face à cette vague de mécontentement, la direction tente de se défendre.

« C'est marche ou crève », témoignent certains anciens employés. Une salariée confie : « J'arrivais au travail avec une boule au ventre, jusqu'à ce que je réalise que cela ne pouvait plus durer. » D'autres évoquent la pression constante d'être dans un environnement typique des start-ups où il faut avancer à toute vitesse. Un ancien collaborateur renchérit : « Il est facile d'afficher des valeurs, encore faut-il les mettre en pratique. »

Télérama met en lumière le témoignage d’un ex-graphiste qui affirme avoir été licencié après avoir participé à une grève pour demander une augmentation de 20 % des salaires pour les intermittents de l'audiovisuel. Après une heure de débrayage, il a été convoqué par la directrice de la postproduction qui lui a signifié la fin de leur collaboration, affirmant qu'il avait trahi sa confiance.

Le syndrome d’épuisement professionnel, ou burn-out, fait également son apparition dans ces récits. Audrey Maillet, la responsable des ressources humaines, déclare ne pas avoir reçu d'alertes concernant un mal-être parmi les employés. Cependant, un salarié est actuellement en arrêt maladie depuis mars en raison d'un « syndrome anxiodépressif couplé à un épuisement professionnel ». Ce dernier, ancien rédacteur en chef de l'émission de Martin Weill, révèle des relations de travail qualifiées de « toxiques ».

Laurent Bon, le directeur de Bangumi, vient défendre son équipe et soutient que Martin Weill est un journaliste talentueux mais exigeant. Il précise avoir mené une enquête interne, bien que les résultats n'aient pas confirmé les allégations.

Néanmoins, le style de management de Laurent Bon est critiqué. Il est accusé d'être inaccessible et de gérer d'une main de fer, ce qu'il réfute en déclarant qu'il ne peut pas être disponible pour tout le monde. Il ajoute : « Travailler chez Quotidien, c'est exigeant et cela ne convient pas à tout le monde. »

Cette mise en lumière des conditions de travail intervient alors que l'émission est sur une bonne dynamique d'audience, dépassant même son principal concurrent, « Touche pas à mon poste », avant de perdre du terrain. La direction de C8, la chaîne de « Touche pas à mon poste », prévoit une cessation des émissions en février 2025, ce qui pourrait redessiner le paysage audiovisuel français.

Il semble donc que derrière le glamour du succès se cachent des réalités plus sombres qui pourraient bien redéfinir l’avenir de cette émission emblématique.