La journée a débuté par un véritable festival d'interventions ministérielles sur les ondes.

Au menu, un concours des idées les plus saugrenues qui pourrait bien marquer les esprits. En tête d'affiche, le ministre des Transports, François Durovray, a fait parler de lui avec sa proposition audacieuse : un retour de l'écotaxe afin de générer des « recettes » pour financer les infrastructures de transport en France.

N'est-il pas temps de se rappeler des précédents douloureux, comme les mobilisations des Bonnets rouges ou des Gilets Jaunes qui avaient secoué le pays ? Ces mouvements avaient dénoncé à cor et à cri des augmentations d'impôts jugées injustifiées.

Durovray n’a pas écarté l’idée pénible du retour d'une écotaxe sur les poids lourds, un projet, rappelons-le, qui avait été abandonné au bout de dix ans d'oppositions vives. Son argument principal ? Les enjeux d'investissement conséquents auxquels le gouvernement devra faire face dans les prochaines années pour moderniser et entretenir nos infrastructures vieillissantes.

Les réactions ne se sont pas fait attendre dans le secteur du transport. L'Union des entreprises de transport et de logistique (TLF) a rapidement tiré la sonnette d'alarme, avertissant des « conséquences graves » que pourrait entraîner cette mesure. Ils soulignent que cela risquerait de porter un coup fatal à la compétitivité du transport français, impactant durement les petites et moyennes entreprises du secteur.

On ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire face à ces propositions de l'exécutif. La question demeure : combien de temps encore ce gouvernement pourra-t-il naviguer sur ces flots tumultueux sans susciter de nouvelles révoltes ?

En réalité, le véritable problème réside dans le besoin urgent de solutions innovantes pour financer nos infrastructures, sans alourdir davantage la charge fiscale sur les contribuables. Peut-être serait-il plus judicieux d'explorer des alternatives comme le soutien à des projets d’énergies renouvelables ou la création de partenariats public-privé pour alléger le poids fiscal sur les entreprises et particuliers.

Les enjeux de financement des infrastructures de transport sont cruciaux pour l'avenir économique du pays. Cela nécessite une approche réfléchie et consensuelle, loin du tir de barrage que pourrait entraîner un retour à l'écotaxe.

L'heure est donc à la réflexion et à la concertation, et pas à la provocation ni à l'impopularité. La société attend des actions concertées et responsables, pas plus d'agitation sur la scène politique française.