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Les Appels de la Banque de France : Faut-il Taxer les Gros Contribuables ?

2024-09-18

Dans le contexte politique actuel, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a exprimé sa volonté d'éviter toute forme de conflit, bien qu'il ait récemment pris la parole sur les hausses d'impôts lors d'une interview sur BFMTV. Alors que le déficit public pourrait dépasser les 5% du produit intérieur brut (PIB) en 2024, Villeroy prône une réduction des dépenses publiques tout en considérant une augmentation des prélèvements pour respecter la limite de 3% imposée par le traité de Maastricht.

Il a souligné qu'il ne faudrait pas toucher aux classes moyennes ni aux petites et moyennes entreprises (PME), mais il appelle à un « effort exceptionnel » de la part de « certaines grosses entreprises ou de certains gros contribuables » pour contribuer à la réduction du déficit public. Selon lui, cet effort pourrait être temporaire, insistant sur la nécessité de lever le tabou sur les hausses d'impôts.

Le nouveau Premier ministre, Michel Barnier, semble également envisager des augmentations fiscales, y compris une éventuelle surtaxe sur l'impôt sur les sociétés, ce qui pourrait signifier une pression fiscale accrue pour les plus riches de la société. L'entourage du Premier ministre a justifié cette position en déclarant que les économies seules ne suffiraient pas.

François Villeroy de Galhau a mentionné qu'il faut des mesures à la fois d'économie et d'augmentation des prélèvements. Il espère ainsi réduire les dépenses de l'État de 75 milliards d'euros sur les cinq prochaines années.

Cependant, l'incertitude politique reste une préoccupation majeure. Malgré une inflation qui devrait se stabiliser autour de 2%, les consommateurs et les entreprises pourraient choisir d'épargner plutôt que de consommer ou d'investir. Une enquête récente de Bpifrance révèle que 51% des dirigeants de PME/TPE estiment que le climat d'incertitude politique a eu un impact négatif significatif sur leurs activités, avec 36% des projets d'investissement reportés et 20% annulés.

Face à cette situation, le débat sur l'équité fiscale et les contributions nécessaires à la relance de l'économie française s'intensifie. Le gouvernement devra naviguer habilement pour trouver un équilibre entre les besoins économiques et la justice fiscale.