Le 22 janvier 2022, Mélanie, une Auscitaine de 60 ans, se réveille avec une douleur abominable à l'abdomen. "J'ai immédiatement appelé les urgences, mais ils m'ont conseillé de prendre un antalgique et de me reposer," raconte-t-elle. Malheureusement, les douleurs ne diminuent pas. À 8 h 30, une ambulance arrive pour l'emmener aux urgences où les médecins commencent à découvrir la gravité de son état.

Après des examens approfondis, les nouvelles tombent : "On m'a diagnostiqué une septicémie, une péritonite, et on a découvert que j'avais une perforation de l'intestin grêle," précise-t-elle. Par la suite, un lymphome cancéreux est détecté.

La chimiothérapie est alors proposée, mais Mélanie refuse pendant six mois, hantée par la perte de sa sœur, emportée par un cancer du foie en 2016. Ce n’est que le 27 septembre 2022, six ans presque jour pour jour après le décès de sa sœur, qu'elle cède, encouragée par ses proches, et commence son traitement dans une clinique privée d'Auch.

À partir du 7 octobre 2022, c'est un véritable parcours du combattant qu'elle traverse, avec des sessions de chimiothérapie toutes les trois semaines. Durant cette période éprouvante, elle contracte le Covid-19 et subit plusieurs transfusions de sang et de plasma. "C'était une période difficile, mais j'ai été soutenue par les médecins, les autres patients de la clinique et ma famille", confie-t-elle. Elle se remémore également un geste touchant du personnel soignant qui a célébré son anniversaire en lui offrant un petit cadeau.

Après un an de bataille acharnée contre la maladie, le 20 janvier 2023, Mélanie apprend que plus aucune cellule cancéreuse n'est détectable dans son corps. Cette victoire lui offre une nouvelle perspective de vie. "Je marche entre 2 et 4 km chaque matin, cela m'aide énormément. Je continue à rendre visite à mes amis de la clinique, j'ai engagé un coach sportif et je consulte une diététicienne."

Par ailleurs, Mélanie évoque son histoire personnelle marquée par la violence : "Mon enfance a été très difficile, j'ai grandi en étant victime d'abus. Mon géniteur était un individu abominable, un pédophile incestueux. Cela a profondément affecté ma santé mentale, développant des troubles de la personnalité."

Aujourd'hui, Mélanie se décrit comme une survivante résiliente. Chaque jour, elle se sent un peu mieux et a pu réduire ses traitements d'anxiolytiques et d'antidépresseurs. Pour elle, être la seule survivante parmi les cinq membres de sa famille atteints de cancer est à la fois un fardeau et une force.

Mélanie est la preuve vivante qu’avec le bon soutien et une volonté de fer, il est possible de triompher des pires épreuves. Son histoire résonne comme un appel à ne jamais perdre espoir.