Dans une réaction forte et symbolique, Léon Marchand, le célèbre nageur français, a utilisé les réseaux sociaux pour exprimer son indignation face à la décision du ministère de l'Éducation nationale d'abandonner la généralisation des deux heures de sport supplémentaires par semaine au collège. Deux jours après cette annonce, il a tweeté un émoji de clown, laissant entendre un profond mécontentement quant à cette décision qui a suscité de nombreux commentaires et partages.

Emmanuel Macron, à la rentrée 2023, avait pourtant promis la généralisation de cette mesure à tous les 7 000 collèges de France d’ici 2026. Le ministère a reconnu que l'expérimentation avait montré l'importance de ces heures supplémentaires pour les collégiens, en particulier ceux éloignés d’une pratique sportive régulière. Cependant, le ministère a estimé que l'extension de ce dispositif à l’ensemble des collèges n’était pas viable, eu égard aux difficultés organisationnelles.

Les deux heures de sport supplémentaires seront désormais réservées uniquement aux collèges situés dans les zones d’éducation prioritaire (REP/REP+), où le taux de licences sportives est le plus faible. Cette décision a été confirmée par la ministre de l'Éducation nationale, Anne Genetet, qui a répondu à Léon Marchand en soulignant l’engagement du gouvernement à adapter cette ambition pour la rendre plus efficace et juste, en faveur des classes populaires.

Ce changement a créé un débat sur l'accessibilité au sport et sur l'importance de l’éducation physique dans le développement des jeunes. De nombreux experts et parents s'interrogent sur les conséquences de l'arrêt de la généralisation et sur la manière dont cela pourrait affecter la santé et le bien-être des collégiens. L'accès au sport est crucial pour le développement physique et mental des adolescents, et le gouvernement se trouve à un tournant crucial dans ses décisions concernant l'éducation physique à l'école.