Législative partielle en Isère : le NFP s’unit derrière le candidat LFI
2024-12-23
Auteur: Michel
L'unité du Nouveau Front Populaire (NFP)
C'était incertain jusqu'au dernier moment. Alors qu'ils étaient onze candidats à se présenter à la préfecture le vendredi 20 décembre, le Nouveau Front Populaire (NFP) a décidé de soutenir un seul représentant, celui de La France Insoumise (LFI), Lyes Louffok. Ce choix intervient dans le cadre des élections législatives partielles qui auront lieu les 12 et 19 janvier 2025. Depuis la mi-octobre, le siège était vacant suite à la démission de l’ancien député Hugo Prevost, qui a été accusé de violences sexuelles.
Réaction à la démission de Hugo Prevost
À la suite de ces graves accusations qui ont éclaboussé le mouvement, LFI a annoncé l'exclusion d'Hugo Prevost après avoir été alertée par le Comité de vigilance contre les violences sexistes et sexuelles. Ce scandale qui a secoué le mouvement a nécessité une réponse rapide de leurs dirigeants.
Choix du candidat : tensions à gauche
Dès l’annonce de la démission de Prevost, la candidate du Nouveau Front Populaire à Matignon, Lucie Castets, avait envisagé de se présenter, mais a rapidement changé d’avis, ne souhaitant pas avancer sans le soutien de LFI. Finalement, Lyes Louffok, un militant engagé pour les droits de l'enfant, a été choisi pour porter les couleurs du NFP, un choix qui a entraîné certaines tensions au sein de la gauche.
Le soutien du Parti Socialiste (PS)
Le Parti Socialiste (PS) a fortement contesté cette désignation, affirmant qu’un membre de leurs rangs devait représenter la circonscription. Cependant, après quelques semaines d'intenses discussions, Amandine Germain, responsable socialiste en Isère, a finalement décidé de soutenir Louffok, soulignant l'importance d'une candidature unifiée.
Candidatures notables et enjeux électoraux
Un fait marquant est l'absence d'une candidature de l'ancien ministre de la Santé, Olivier Véran, qui avait déjà annoncé son retrait de la course. À sa place, Camille Galliard-Minier, sa suppléante, se portera candidate pour la coalition présidentielle. Alexandre Lacroix, de l'Union des droits pour la République, tentera également sa chance après une performance mitigée aux dernières élections.
Diversité des candidats
Les Républicains, avec Nathalie Béranger, qui avait échoué au premier tour l'été dernier, et des représentants de divers mouvements tels que Lutte ouvrière et le NPA-Révolutionnaires, complètent le tableau des onze candidats. Cette élection s'annonce cruciale tant pour la gauche que pour la droite, alors que les partis tentent de renforcer leur présence dans un contexte politique de plus en plus tendu.