Technologie

L'Éducation nationale met 74 millions d'euros sur la table pour les solutions Microsoft

2025-03-20

Auteur: Chloé

Dans une décision qui suscite de vives réactions, le ministère de l'Éducation nationale et de la jeunesse a récemment attribué un marché public de 74 millions d'euros minimum pour équiper ses services centraux et les établissements d'enseignement supérieur avec des solutions Microsoft. Ce montant représente une augmentation significative par rapport aux contrats précédents, malgré une circulaire récente qui appelle à exclure l'utilisation de solutions non souveraines dans le domaine éducatif.

La réalité semble contradictoire. Alors que la doctrine technique prône l'utilisation de solutions numériques libres et souveraines, le ministère continue de s'appuyer sur les logiciels américains. Ce marché, qui est divisé en trois lots, inclut la fourniture de solutions Microsoft ainsi que des services de support technique et d'accompagnement.

L'avis publié indique que ce marché pourrait atteindre jusqu'à 152 millions d'euros sur une période de quatre ans, avec des perspectives de dépenses allant bien au-delà des 74 millions initialement prévus. Le premier lot, qui concerne des solutions spécifiques de Microsoft, est le plus important, avec un budget prévisionnel de 16 millions d'euros par an, dont le plafond pourrait atteindre 130 millions d'euros sur quatre ans.

L'importance de ce marché ne se limite pas seulement aux besoins de l'Éducation nationale ; il couvre également les agents des ministères de l'Enseignement supérieur et de la recherche, ainsi que des Sports et des jeux olympiques et paralympiques.

Cette décision soulève des interrogations sur l'engagement de l'État dans la promotion des logiciels libres, surtout à l'heure où le Code de l'éducation exige que les institutions publiques privilégient ces solutions. En parallèle, les besoins croissants en solutions Microsoft dans les centres de formation et de recherche ajoutent une couche de complexité à cette affaire.

De nombreux experts s'interrogent : l'Éducation nationale est-elle vraiment prête à ignorer les appels à une plus grande souveraineté numérique ? Quelles seront les implications pour les établissements d'enseignement qui s'efforcent d'adopter une approche plus éthique et indépendante dans leur transformation numérique ? Les débats sont lancés et la communauté éducative attend des réponses claires.