Science

Révolution dans le traitement des AVC : un composé miracle imite la rééducation et rétablit les fonctions motrices !

2025-03-22

Auteur: Philippe

Des scientifiques ont fait une avancée majeure en identifiant un composé capable de restaurer le contrôle moteur après un accident vasculaire cérébral (AVC), une capacité que les patients retrouvent très rarement malgré des efforts de rééducation intensive. En d'autres termes, ce composé peut reproduire certains effets bénéfiques de la rééducation sans nécessiter une thérapie physique épuisante. À long terme, ces découvertes pourraient ouvrir la voie à un traitement efficace et accessible pour les personnes touchées par un AVC.

L'AVC est en effet la première cause d'invalidité chez l'adulte dans le monde entier. Environ 70 à 80 % des survivants d'AVC souffrent d'une altération notable des fonctions motrices, particulièrement au niveau des membres supérieurs. De nombreux patients n'atteignent jamais un usage fonctionnel complet de leur bras le plus touché, ce qui affecte gravement leur qualité de vie.

À ce jour, il n’existe aucun traitement médicamenteux efficace spécifiquement conçu pour aider à la récupération post-AVC, contrairement à de nombreuses autres pathologies comme les maladies cardiaques ou le cancer. Bien que la rééducation, incluant des techniques de neuroréhabilitation, permette d'améliorer les compétences motrices, l’efficience de ces méthodes varie considérablement d'une personne à l'autre, dépendant de nombreux facteurs comme l'accès aux soins et la gravité de l'AVC.

S. Thomas Carmichael, professeur de neurologie à l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA), souligne que les effets de la rééducation post-AVC sont souvent limités : « La plupart des patients ne peuvent pas maintenir l'intensité nécessaire pour une récupération optimale. Leurs traitements sont également moins complets que dans d'autres domaines médicaux, où des protocoles efficaces existent déjà. »

Une étude récente dirigée par Carmichael et son équipe a découvert un mécanisme moléculaire qui pourrait ouvrir la voie à des traitements médicamenteux ciblés pour les déficits moteurs post-AVC. Ces recherches s'inscrivent dans une tendance croissante vers une médecine fondée sur la biologie moléculaire.

Des recherches antérieures avaient mis en lumière le rôle crucial des réseaux neuronaux dans la récupération fonctionnelle après un AVC. En particulier, un équilibre délicat entre les signaux excitateurs et inhibiteurs dans le cerveau est essentiel pour garantir la plasticité synaptique, un élément clé pour la régénération motorique.

Cependant, de nouvelles découvertes montrent que la dynamique des connexions entre neurones est beaucoup plus complexe qu'on ne le pensait auparavant. Les scientifiques ont donc ciblé les mécanismes moléculaires de la neuroréhabilitation afin d’élucider leur impact sur le fonctionnement cérébral après un AVC. L'objectif est de synthétiser un médicament qui simule les effets d'une thérapie physique traditionnelle.

Les chercheurs ont conduit des expériences sur des modèles animaux ainsi que sur des sujets humains. Ils ont observé des anomalies dans les réseaux neuronaux dans des zones éloignées de la lésion initiale. Ces perturbations compromettent des fonctions motrices essentielles, comme la capacité de marcher ou de bouger les bras.

Particulièrement, ils ont noté des pertes dans les neurones à parvalbumine, qui jouent un rôle clé dans la coordination des mouvements. Ces neurones sont également impliqués dans les oscillations gamma, qui synchronisent l'activité des réseaux neuronaux. Les AVC perturbent ces oscillations, mais une rééducation adéquate pourrait les restaurer, comme l'indiquent des études sur des souris et des sujets humains.

Dans la suite de leurs recherches, les scientifiques ont identifié des composés capables de revitaliser ces oscillations gamma. « Nos résultats éclairent les circuits cérébraux mobilisés lors de la rééducation et ouvrent la voie au développement de thérapies moléculaires ciblées », explique Carmichael. Parmi les candidates, la molécule DDL-920 a montré une capacité significative à restaurer la motricité chez les modèles murins traités.

Cependant, des travaux supplémentaires sont nécessaires pour approfondir les mécanismes de cette récupération post-AVC et évaluer la sûreté et l’efficacité du traitement chez l'homme. Néanmoins, ces résultats prometteurs pourraient se traduire par une avancée majeure dans les traitements disponibles, allégeant voire remplaçant certaines approches de rééducation traditionnelles.