Nation

Le tribunal rejette la requête de la Métropole de Lyon : Sébastien Michel fustige Bruno Bernard et son "mépris"

2025-01-21

Auteur: Marie

Sébastien Michel, le maire d'Écully, n'a pas mâché ses mots suite au rejet par le tribunal administratif de Lyon de la requête déposée par la Métropole de Lyon. Cette requête visait à imposer l'ouverture d'un centre pour mineurs non accompagnés dans les anciens locaux du CESI à Écully, contre la volonté de la commune.

Le tribunal administratif a justifié le rejet de la requête en soulignant une confusion dans les démarches engagées. Selon les juges, "la demande présentée par l’association Forum réfugiés en juillet 2024 était une demande d’autorisation de réaliser des travaux, et non une demande d'autorisation d'ouverture". Pour valide l’accueil du public, une demande d’ouverture aurait dû être déposée après l’achèvement des travaux et une visite sur place pour vérifier la conformité des installations. Cependant, bien que les travaux aient été finalisés en octobre 2024, "aucune demande explicite d’ouverture du centre n’a été adressée à la commune d’Écully".

Le tribunal a également noté que l’opposition exprimée par le maire d'Écully ne s'appuyait pas sur des normes applicables aux établissements recevant du public, mais sur d’autres considérations. En conséquence, "la Métropole de Lyon n’établit pas que le maire d’Écully aurait été saisi d’une demande régulière", a conclu le juge, indiquant que le maire n’avait pas commis "d’illégalité manifeste".

Pour Sébastien Michel, cette décision judiciaire illustre, selon lui, "le mépris, le cynisme, et la brutalité de la méthode employée par Bruno Bernard". Il a également dénoncé "l’impréparation et la confusion" entourant cette affaire.

Le maire d'Écully s'est indigné de l'attitude du président de la Métropole, affirmant que cela interroge l'administration d'une collectivité qui compte près de 10.000 agents et plus de 4 milliards d'euros de budget. Il a ajouté : "Il n'est pas normal qu'un président de la Métropole attaque un maire au tribunal pour lui imposer ses vues."

Sébastien Michel appelle désormais à un retour au calme, déclarant : "Cela ne correspond pas à l'idée que je me fais de la démocratie locale, et j'espère que l'apaisement prévaudra désormais."

Cet incident soulève aussi des questions sur les relations entre les différentes institutions et le respect des décisions communales. Alors que les tensions entre la Métropole et les communes semblent s'intensifier, il sera crucial d'observer comment cette situation évoluera à l'avenir, surtout à quelques mois des prochaines élections municipales.