Le Premier ministre britannique Keir Starmer a dévoilé lundi 13 février une initiative ambitieuse visant à positionner le Royaume-Uni comme le leader mondial de l'intelligence artificielle (IA). Dans un contexte économique difficile, ce plan d'action ambitieux qui comprend 50 propositions vise à libérer le potentiel de cette technologie révolutionnaire, attirant ainsi un fort influx d'entreprises et d'investisseurs. La première mesure clé est la création de « zones de croissance de l'IA », où des permis de construire seront délivrés rapidement pour établir des infrastructures essentielles, y compris des centres de données.

« Notre plan fera de la Grande-Bretagne le leader incontesté de l'IA », a affirmé le Premier ministre. Selon lui, cette technologie engendrera des changements spectaculaires dans divers domaines, tels que la santé, les services publics et l'éducation. Il a également mis en garde : « L'industrie de l'IA a besoin d'un gouvernement engagé, qui ne reste pas inactif face aux opportunités qui se présentent. »

Pour soutenir cette initiative, un nouveau « superordinateur » sera mis en place, augmentant ainsi la capacité de traitement des données. La ministre des Finances, Rachel Reeves, a précisé que ce plan a pour but d'attirer des entreprises de haute technologie, d'encourager les investissements et de générer de nouveaux emplois dans le pays. Déjà, trois entreprises technologiques - Vantage Data Centres, Kyndryl et Nscale - ont confirmé un investissement de 14 milliards de livres (l’équivalent de 17 milliards d'euros) pour construire des centres de stockage de données. Ce projet devrait permettre la création de près de 13.000 emplois à l'horizon 2025.

La première zone de croissance de l'IA sera établie à Culham, à proximité de l'université d'Oxford, un site stratégique pour encourager l'innovation et la recherche. À l'approche de la révolution numérique, la Grande-Bretagne semble déterminée à ne pas rater le train de l'IA, défiant ainsi les autres nations à suivre son exemple. L'excitation est palpable chez les experts qui estiment que ce plan pourrait redéfinir non seulement l'économie britannique mais aussi influencer le paysage technologique mondial.