
Le gouvernement mobilise l'épargne pour renforcer la défense nationale
2025-03-18
Auteur: Emma
Contexte géopolitique
Dans un contexte de hausse des tensions géopolitiques, le gouvernement français s’engage activement à rediriger les flux d'épargne et d'investissement privés vers le secteur de la défense. Eric Lombard, ministre de l’économie, a exprimé sur LinkedIn l’urgence de ce besoin : « D’un côté, nous avons des citoyens français désireux de soutenir nos entreprises de défense, que ce soit par intérêt personnel ou par sens du devoir national. De l’autre, nos entreprises de défense nécessitent des capitaux pour augmenter leur production et répondre aux défis croissants de notre carnet de commandes. »
Soutien financier nécessaire
Avec environ 2 000 entreprises dans le secteur de la défense, la France doit garantir le soutien financier nécessaire pour répondre à l’augmentation des dépenses militaires prévue ces prochaines années. Cela inclut non seulement le financement des équipements, mais également des investissements dans la recherche et l’innovation, qui sont cruciaux pour maintenir une avance technologique.
Réunion à Bercy
Pour aborder ces enjeux, Eric Lombard et son homologue des armées organiseront une réunion à Bercy, le jeudi 20 mars. Cet événement réunira des industriels, des investisseurs, des banquiers et des assureurs, ainsi que des représentants de la Caisse des dépôts et de Bpifrance, deux acteurs majeurs du financement public. Tous seront appelés à échanger des idées sur la manière de mobiliser efficacement l'épargne privée sans imposer de contraintes aux épargnants, qui doivent pouvoir choisir librement d’orienter une partie de leurs économies vers l’effort militaire.
Incitations fiscales possibles
Dans ce cadre, des discussions sur des incitations fiscales pourraient être envisagées pour séduire les investisseurs potentiels. Une stratégie bien pensée pourrait renforcer non seulement notre souveraineté, mais également générer des milliers d'emplois dans le secteur de la défense, contribuant ainsi à la croissance économique. La question est de savoir si le gouvernement parviendra à instaurer un climat de confiance et d’enthousiasme nécessaire pour canaliser cette épargne vers des projets aussi cruciaux que sensibles.